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Droits fondamentaux, lutte contre la discrimination
Right2Water, la première initiative citoyenne européenne, a frôlé les 2 millions de signatures dans l’UE et entame le processus de validation
10-09-2013


L'initiative citoyenne "L'eau, un droit humain" a recueilli 1 million de signatures le 11 février 2013Le 9 septembre 2013, les différentes branches nationales de l’initiative européenne (ICE) Right2Water, qui s’oppose à la privatisation de l’approvisionnement en eau dans l’UE, ont communiqué les signatures qu’elles ont rassemblées aux différentes autorités nationales pour qu’elles soient validées endéans trois mois.

L’initiative invite maintenant la Commission européenne à proposer une législation qui fasse du droit à l'eau et à l'assainissement un droit humain au sens que lui donnent les Nations unies, et à promouvoir la fourniture d'eau et l'assainissement en tant que services publics essentiels pour tous.

Pour les initiateurs de l’ICE, la campagne a été "un indéniable succès". En 17 mois, grâce au soutien d’une large coalition de partisans de l’idée défendue par l’initiative, autour de 1,9 millions de signatures ont été recueillies dans les 28 Etats membres.

Treize pays ont atteint le minimum de signatures requis pour qu’ils puissent être comptabilisés. Il s’agit de la Finlande, de la Lituanie, de la Hongrie, de l’Allemagne, de l’Autriche, de Slovénie, de la Slovaquie, de l’Italie, de la Grèce, du Luxembourg, de la Belgique, des Pays-Bas et de l’Espagne. Selon un communiqué de l’eurodéputé vert Claude Turmes, 5880 personnes ont signé pour l’ICE sur l’eau au Luxembourg.

Dès le 9 mai 2013, Right2Water avait dépassé le seuil des 7 pays nécessaires et du million de signatures nécessaires pour que l’ICE puisse être prise en compte.

Pour Jan Willem Goudriaan, le vice-président de l’ICE, l’épreuve de vérité est néanmoins encore à venir. "La Commission européenne écoutera-t-elle la voix des citoyens et ira-t-elle à la rencontre des attentes d’autant de gens en proposant une législation européenne?", telle est pour lui la question. Si elle devait ne pas le faire, cela aura selon lui un impact sur la participation ou le vote aux élections européennes de juin 2014.

Afin de faire monter la pression sur la Commission européenne, un hearing est prévu au Parlement européen sur le sujet, lit-on dans le communiqué de Claude Turmes.