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Éducation, formation et jeunesse - Recherche et société de l'information
Une première expérience professionnelle à l’Agence spatiale européenne pour trois jeunes diplômés luxembourgeois
23-09-2013


martine-hansen-mesr (source: Gouvernement luxembourgeois)Trois jeunes diplômés luxembourgeois s’apprêtent à rejoindre l’Agence spatiale européenne (ESA) pour un stage professionnel de deux ans maximum (période de 12 mois, renouvelable une fois), dans le cadre du programme national pour jeunes diplômés à l’ESA, le projet LuxYGT (Luxembourg Young Graduate Trainee Program) sur la formation en technologies spatiales.

Né d’un partenariat conclut en 2012 entre le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche luxembourgeois et l’ESA, le programme s’intègre dans la stratégie nationale en matière de sciences et technologies spatiales adoptée par le gouvernement luxembourgeois en 2008.

Celui-ci vise notamment à "contribuer à la diversification et à la pérennisation des activités économiques au Luxembourg" et "à renforcer la position compétitive des entreprises et des organisations de recherche publique dans le secteur spatial", à "consolider et mettre en valeur les compétences existantes dans le domaine des médias et des services de communication électronique", et enfin à "développer les compétences dans le secteur et amplifier l’intégration des acteurs luxembourgeois dans les réseaux internationaux".

Dans ce cadre, LuxYGT ambitionne donc d’offrir aux jeunes diplômés luxembourgeois la possibilité d'acquérir "une expérience précieuse en matière de développement et d'exploitation de missions spatiales" en assumant un rôle de responsabilité dans la mise en œuvre d’un projet concret, tout en bénéficiant du tutorat d’un membre du personnel de l’ESA, a déclaré la ministre en charge, Martine Hansen, lors d’une conférence de presse le 23 septembre 2013. Le programme, qui a connu une première édition en 2012 (deux candidats retenus), s’adresse aux diplômés de nationalité luxembourgeoise qui ont obtenu leur diplôme universitaire, niveau Master, endéans les 2 dernières années.

Soulignant que le nombre de diplômés dans les branches scientifiques reste largement insuffisant au Luxembourg, la ministre s’est entre autres félicitée du "succès" de l’appel à candidatures lancé en juin dernier et duquel avaient émergé neuf candidats. Sur les cinq profils retenus par le ministère, l’ESA en a finalement retenu trois. "Le programme prévoyait que nous pourrions envoyer quatre jeunes diplômés au maximum, l’ESA en a gardé trois, ce qui est très satisfaisant", a-t-elle souligné.

Selon Martine Hansen, ce programme permettra ainsi aux jeunes diplômés d’acquérir une première expérience pratique dans le domaine aérospatial. "Il permet de motiver ceux qui s’intéressent à ce domaine à développer leur expérience." Une expérience "susceptible de les qualifier pour de nombreuses opportunités professionnelles attrayantes dans les entreprises de l'industrie spatiale au Luxembourg, au sein d’instituts de recherche de renom et, bien sûr, au sein de l’ESA", et qui leur permettra notamment de mieux connaître le fonctionnement de l’agence.

La ministre a en effet dit souhaiter que certains de ces jeunes puissent poursuivre, après cette formation pratique, leur carrière professionnelle dans l’agence spatiale. "Sachant qu’un tel programme est cofinancé par le Luxembourg, il est toujours intéressant de disposer un point de contact direct au sein de l’ESA, de cette manière les informations remontent également plus rapidement que si l’on n’a aucun représentant sur place", a encore fait valoir Martine Hansen.

Selon le président du Groupement luxembourgeois de l''aéronautique et de l’espace (le GLAE, composé de représentant de différentes entreprises actives dans le secteur au Luxembourg), Yves Elsen, le programme offre de nombreuses opportunités pour les jeunes participants de même que pour le secteur au Grand-Duché.

Par ailleurs directeur général de la société HITEC Luxembourg S.A et président du Fonds national de la recherche (FNR), celui-ci a noté que "si nous recevons la candidature d’un ou d’une jeune qui a travaillé à l’ESA, cela représente toujours clairement un avantage. D’abord ils comprennent mieux le métier et ensuite ils amènent une expérience internationale au sein de nos entreprises". "C’est ce dont nos entreprises ont besoin."

Les trois diplômés retenus pour ce premier programme sont Max Stoll (ingénieur diplômé spécialisé en ingénierie mécanique), Raffaello Lorenzo Mancini (ingénieur diplômé spécialisé dans les techniques d’information et de communication) et Heng Charel Thillen (également ingénieur spécialisé en mécanique). L’aventure est par ailleurs amenée à se poursuivre. Martine Hansen  a annoncé qu’un appel à candidatures serait lancé chaque année, le prochain étant prévu en mars 2014.