L’Agence spatiale européenne (ESA), qui regroupe 18 états membres de l’Union européenne, a pour mission de Edévelopper la coopération entre ces Etats dans le domaine spatial. Elle est une organisation entièrement indépendante bien qu'elle entretienne des relations étroites avec l'Union européenne en vertu d'un accord-cadre conclu entre les deux organisations.
L’ESA élabore un plan spatial européen performant et a pour mission de l’exécuter. Ses domaines de compétences sont multiples à savoir l’observation de notre planète, la navigation, les plates-formes et stations spatiales ainsi que la recherche fondamentale en microgravité. Sachant que l’ESA dispose de cinq établissements de recherche et de contrôle, il faut souligner que sa politique industrielle poursuit plusieurs objectifs, parmi lesquels l’amélioration de la compétitivé de l’industrie européenne au niveau mondial et les travaux dans le cadre de la Recherche et du Développement.
C’est ce que rappelait le député Marcel Oberweis (CSV) dans une question parlementaire qu’il a adressée au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche le 14 mars 2011. Il s’y enquerrait auprès du ministre François Biltgen des éléments clés de la collaboration, dans le cadre du plan spatial européen, entre les entreprises luxembourgeoises et l’Université du Luxembourg d’une part et les centres de recherche publics d’autre part. Le député s’informait aussi sur le nombre de personnes engagées, sur les formations proposées par l’Université du Luxembourg relatives au domaine de l’espace et, enfin, sur l‘engagement financier du Luxembourg dans le budget de l’ESA.
"La collaboration entre les secteurs de la recherche publique et privée est un élément clé du développement du secteur spatial au Luxembourg", lui a répondu François Biltgen le 20 avril 2011.
Cette collaboration est encouragée dans tous les programmes de recherche et de développement auxquels nos acteurs prennent part, notamment dans les programmes de l'Agence spatiale européenne. Ces collaborations se sont déjà concrétisées par plus de 25 projets de recherche et de développement et une dizaine de thèses de doctorat.
Plus particulièrement, le CRP-Gabriel Lippmann est impliqué à travers deux de ses départements dans des activités spatiales. Le département Environnement et agrobiotechnologie est actif dans le domaine de l'observation de la terre, tandis que le département Science et Analyse des Matériaux travaille dans les domaines de l'analyse de nouveaux matériaux, le traitement de surfaces et les nano-matériaux pour l'espace. Ces projets impliquent plusieurs partenaires privés tels que Convis, LuxSpace, HITEC Luxembourg et Dupont de Nemours.
Le CRP-Henri Tudor a également mené des projets collaboratifs dans le cadre des programmes de l'ESA dans le domaine des communications par satellites et des matériaux. Les sociétés avec lesquelles le centre a collaboré sont, entre autres, Cybercultus, Euro-Composites, Gradel, Luxspace ou encore SES ASTRA.
L'Université du Luxembourg a signé un accord-cadre de coopération avec la SES dans le but de développer la coopération scientifique dans les domaines des communications spatiales et des services. Outre cet accord, l'Université collabore notamment avec itrust Consulting et HITEC Luxembourg.
Quelque 90 personnes ont été impliquées dans ces projets collaboratifs au sein des différents établissements de recherche publique.
L'Université du Luxembourg organise les formations diplômantes suivantes ayant une relation avec le domaine de l'espace : Bachelor en ingénierie, formation professionnelle; Bachelor en sciences et ingénierie, formation académique; Master en Développement durable - Module Global climate change.
Il est à noter aussi que les formations continues suivantes sont proposées par le CRP-Henri Tudor dans le domaine spatial : Spatial Data Analysis and Spatial Modeling using Open Source GIS ; Introduction to Space Business.
L'ESA met en œuvre un large éventail de programmes et d'activités liés aux sciences et technologies spatiales. Ces programmes se divisent en deux catégories essentielles, à savoir les programmes obligatoires et les programmes facultatifs.
L'engagement financier du Grand-Duché au budget de l'ESA s'établit comme suit:
Les Etats membres sont appelés à contribuer aux programmes obligatoires à un taux proportionnel à leur Produit National Brut. Pour le Grand-Duché ce taux est établi à 0,23 %.
A l'occasion des réunions du Conseil de l'ESA au niveau ministériel, réunions qui se tiennent tous les 3 à 4 ans, les Etats membres de l'ESA sont appelés à déterminer le niveau de leurs participations aux programmes facultatifs de l'agence. La prochaine réunion du Conseil de l’ESA au niveau ministériel, lors de laquelle seront fixés les engagements financiers pour la période 2013-2017, est prévue pour fin 2012.