Le 15 avril 2014, les eurodéputés ont confirmé l'accord dégagé entre le Conseil et le Parlement européen sur le développement des infrastructures de distribution des carburants de substitution, en adoptant le rapport de l’eurodéputé Carlo Fidanza (PPE, italien) à une grande majorité de 622 voix pour, 29 contre et 20 abstentions. La Commission européenne avait présenté cette initiative le 26 janvier 2013.
Le texte adopté prévoit que les États membres présenteront à la Commission leurs plans de déploiement de stations de recharge publiques pour les carburants alternatifs, tels que le gaz, l'hydrogène ou l'électricité, afin de créer un réseau continu dans toute l'Union européenne. Il est prévu aussi que la Commission puisse faire une analyse pour établir si les objectifs nationaux sont suffisants pour fournir une masse critique d’infrastructures ou si des objectifs contraignants doivent être introduits au niveau européen, prévient la Commission européenne.
Le 5 décembre 2013, le Conseil "Transports, télécommunications et énergie" avait modifié sensiblement les objectifs dans le temps. Les objectifs consistent à ce que les voitures électriques et celles fonctionnant au gaz naturel comprimé puissent se déplacer librement dans les villes et les zones urbaines d’ici fin 2020 ; que les camions et voitures roulant au gaz naturel liquéfié ou comprimé puissent circuler librement sur le réseau central RTE-T d’ici fin 2025, que les navires alimentés au GNL puissent se déplacer entre les ports du réseau RTE-T avant fin 2025 et les ports de navigation intérieure du réseau RTE-T d’ici 2030.
Les nouvelles règles prévoient ensuite l'établissement de standards communs, dont l’usage de prises communes pour la recharge électrique et pour l’approvisionnement en hydrogène et en gaz naturel. Le texte prévoit également le développement de standards futurs pour des points de rechargement sans fil, la technologie de permutation de batteries et des prises standardisées pour bus et motos.
Enfin, le troisième élément principal consiste dans l’amélioration de l’information aux usagers pour faciliter l’utilisation et la comparaison des prix pour les différents carburants, sur la base d’une méthodologie que la Commission établira.
"Ces nouvelles règles forment une réponse directe aux appels de l’industrie, des investisseurs, des consommateurs et des autorités nationales pour établir un cadre et une direction clairs en faveur de carburants propres en Europe et pour mettre fin à l’incertitude et permettre aux investissements de suivre", a souligné le commissaire européen en charge du transport, Siim Kallas, par voie de communiqué. "Ce vote envoie le message clair que l’Europe met les carburants propres au cœur de sa politique de transport et met l’impulsion pour développer un système de transport adapté au XXIe siècle."