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L'Alliance pour un Semestre européen démocratique, social et durable a critiqué les recommandations spécifiques par pays que le Conseil européen vient d’endosser
27-06-2014


Semester-Alliance-logoL'Alliance pour un Semestre européen démocratique, social et durable, créée en avril 2014 et composée d’une quinzaine de groupes d'intérêts européens, a critiqué le 25 juin 2014 les recommandations spécifiques que la Commission européenne avait adressées à chaque pays dans le cadre du semestre européen, en amont du Conseil européen qui les a endossées le 27 juin 2014.

L’Alliance reconnaît qu’il y ait eu des "progrès", notamment dans les domaines de l'insertion sociale, du logement, de la durabilité des systèmes de retraites et de la lutte contre l'évitement et l'évasion fiscaux, selon le communiqué. Mais l’accent serait trop mis sur la "consolidation fiscale et budgétaire que l’investissement public" et les recommandations seraient loin de répondre à la "crise de pauvreté vécue tous les jours par 142,2 millions de personnes", critique Barbara Helfferich, qui pilote les travaux de l'Alliance pour le Réseau européen contre la pauvreté.

L’Alliance déplore que les recommandations ne s’attaquent pas assez à la lutte contre le chômage et l’exclusion sociale.  Si les actions favorables à l'emploi sont les bienvenues, l’Alliance critique que d'autres actions visent à revoir les mécanismes de fixation des salaires et provoquent ainsi une "pression à la baisse au nom de la compétitivité" ce qui augmente le phénomène des travailleurs pauvres.  L’Alliance critique que les "signaux timides" d’investissement social se focalisent surtout sur l’éducation et que ces signaux sont sapés par des mesures d’économie dans des domaines tels que la protection sociale, la santé et les aides à l'emploi.

L’Alliance a été créée le 7 avril 2014 par des ONG actives dans l’environnement, la justice sociale ou encore l’égalité des genres ainsi que deux syndicats au moment où la Commission européenne préparait son examen à mi-parcours, de la stratégie pour la croissance et l’emploi, la stratégie Europe 2020. Elle avait présenté ses propres recommandations dans sept domaines-clés, en plaidant pour des politiques macroéconomiques sociales et durables, des systèmes de protection sociale universelle, la qualité de l’emploi, l’éducation inclusive, la promotion de l’égalité des genres, l’investissement dans l’efficacité énergétique et la lutte contre le changement climatique ainsi qu’une gouvernance participative.