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Institutions européennes - Transports
Luxembourg, siège des institutions européennes - Les syndicats de cheminots s’inquiètent de voir Luxembourg "mise à l’écart" du fait d’un probable "report complet de la relation Bruxelles – Strasbourg sur le TGV via Paris"
29-01-2015


A la mi-décembre des représentants des syndicats de cheminots belges, luxembourgeois et français se sont rencontrés pour discuter de l’avenir des trains internationaux circulant encore sur l’axe Bruxelles - Luxembourg - Strasbourg et au-delà, vers la Suisse. Une rencontre dont ils ont donné un écho par voie de communiqué le 29 janvier 2015.Landesverband

Les représentants des syndicats CGT-Rail, CGSP-Cheminots et FNCTTFEL- Landesverband ont commencé par constater une nette diminution de l’offre sur rail directe et ce non seulement par une baisse du nombre des relations directes offertes, mais également par une augmentation du temps de parcours à chaque changement d’horaire. En effet le nombre de relations journalières a baissé entre 1994 et 2014 de cinq à deux avec un allongement du temps de voyage d’une trentaine de minutes en moyenne entre Bruxelles et Bâle.

Dans leur communiqué, les syndicats soulignent que l’avenir des trains circulant encore sur cette ligne est compromis à partir de 2016, année au cours de laquelle la deuxième partie du TGV-Est entre Baudrécourt en Lorraine et Vendenheim en Alsace sera mise en service commercial.

A partir de cette date, les syndicats craignent que la SNCF et la SNCB favorisent un report des relations entre Bruxelles et Strasbourg sur la Ligne à Grande Vitesse TGV–Nord Bruxelles –Contournement de Paris et le prolongement par la ligne du TGV-Est achevée vers Strasbourg, relation qui permettra de réaliser le déplacement en un peu plus de trois heures contre six heures aujourd’hui.

Or, si les syndicats ne nient en rien l’utilité de la nouvelle relation TGV, ils estiment aussi que la relation classique via Namur, Luxembourg et Metz garde sa raison d‘être. "Cette ligne traverse la Grande Région et offre de ce fait des correspondances interrégionales directes entre des villes moyennes".

Par ailleurs, les syndicats reviennent sur le temps de parcours de la ligne classique entre Bruxelles et Strasbourg, qui est allongé régulièrement. Ils soulignent que des travaux d’infrastructure importants sont en cours en Belgique et expliquent ces allongements du temps de parcours. Or, ces travaux une fois achevés en 2020, il sera possible de relier la gare de Luxembourg à celle de Bruxelles – Luxembourg en moins de deux heures, ce qui réduira également le temps de parcours pour Strasbourg et au-delà par la ligne classique.

Les syndicats plaident donc pour que l’itinéraire actuel soit rendu plus attrayant par une offre tarifaire intéressante, ce qui laisserait le choix entre une relation rapide en TGV à un prix adapté et justifié et une relation plus lente offrant en contrepartie des tarifs plus réduits.

Les syndicats des cheminots belges, français et luxembourgeois avancent plusieurs arguments pour convaincre les responsables politiques de maintenir l’offre sur la relation classique Bruxelles – Luxembourg – Strasbourg.

Au-delà de la nécessité de desservir un certain de nombre de villes de moyenne importance de la Grande Région sises sur l’axe Bruxelles – Strasbourg et d’offrir une alternative moins chère au TGV à des personnes qui tiennent à prendre le train plutôt que la voiture, les syndicats soulignent que la ligne classique relie les trois capitales européennes, Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg abritant les administrations des institutions européennes. Or, arguent-ils, "un report complet de la relation Bruxelles – Strasbourg sur le TGV par Paris mettra la troisième capitale européenne à l’écart des courants de transport directs".