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Economie, finances et monnaie
L'Autorité bancaire européenne (ABE) annonce qu'elle ne conduira pas de tests de résistance bancaire avant 2016 en raison des progrès des banques en termes de renforcement de leurs fonds propres
03-03-2015


European Banking Authority, EBAL'Autorité bancaire européenne (ABE) a annoncé le 3 mars 2015 qu'elle ne conduira pas de tests de résistance bancaire en 2015, lors de la présentation de son 7e rapport sur la mise en conformité des banques européennes par rapport aux règles prudentielles dites "Bâle III". L’ABE estime que les banques ont fait des progrès dans le renforcement de leur fonds propres, notamment grâce à l’évaluation de la qualité des actifs par la Banque centrale européenne (BCE) et les tests de résistance (stress tests) par l'ABE en octobre 2014, indique un communiqué. Les banques ont réussi un effort de recapitalisation de 200 milliards d’euros, précise l’ABE. Le prochain stress test aura lieu en 2016. En 2015, elle effectuera un exercice de transparence similaire à celui effectué en 2013 qui inclura la publication d'informations détaillées sur les bilans et portefeuilles bancaires, mais pas de simulations, note le communiqué.

Pour rappel, les résultats de ces deux exercices concernant les 130 plus grandes banques de la zone euro avaient été publiés en octobre 2014 et la BCE avait constaté un déficit de 25 milliards de fonds propres concernant 25 banques. L’évaluation a été menée dans le cadre du règlement et de la directive de l’Union européenne en vigueur relatifs aux exigences de fonds propres (Capital Requirements Regulation and Directive, CRR/CRD IV), qui reposent sur des principes convenus au niveau international (accords de Bâle III). Les tests étaient considérés comme une étape vers la mise en place d’un mécanisme de surveillance unique (MSU), un des trois piliers de l’Union bancaire.   

Selon le rapport de l’ABE, aucune des 40 grandes banques européennes examinées ne présentait un déficit dans les fonds propres de base de catégorie 1 ( Common Equity Tier 1, CET1), ceux de la plus grande qualité, pour atteindre le seuil minimal de solvabilité de 4,5 %. En revanche, le déficit cumulé en capital pour atteindre l'objectif de 7 % (4,5 % de capital CET1 + 2,5 % de coussin de capital) serait de 2,8 milliards d'euros, indique un communiqué. En ce qui concerne le ratio de liquidité à court terme (LCR), les 40 grandes banques concernées présentaient un ratio de 113 %, 82 % d'entre elles se conformant déjà au ratio de 100 % applicable à partir de 2019. L'exercice a aussi révélé un déficit en termes d'actifs liquides de 115 milliards d'euros pour ces mêmes banques, ajoute l’ABE.

Le Comité de Bâle a également publié le 3 mars 2015 un rapport selon lequel toutes les grandes banques actives à l'international atteignent désormais le seuil minimum en matière de fonds propres.   Au 30 juin 2014, le ratio de fonds propres de catégorie 1  (CET1) des 98 grands établissements examinés dans ce rapport se situait en moyenne à 10,8 %, a indiqué dans un communiqué le comité. Les grandes banques devaient encore lever 3,9 milliards d'euros, contre 15,1 milliards six mois plus tôt, pour que toutes parviennent à l'objectif de 7 % concernant leur ratio fonds propres de catégorie 1.