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Conseil Compétitivité – Les ministres se sont penchés sur la relance de l’innovation dans l’Espace européen de la recherche et sur le potentiel numérique de l’UE
03-03-2015


Marc Hansen, Secrétaire d'Etat du Luxembourg à l'Enseignement supérieur et à la Recherche lors du Conseil Compétitivité qui s'est tenu le 3 mars 2015 à Bruxelles (c) Conseil de l'UELes ministres de l’UE compétents en matière de recherche se sont réunis le 3 mars 2015 pour le volet "Recherche" du Conseil compétitivité qui avait démarré la veille à Bruxelles. Le Luxembourg y était représenté par Marc Hansen, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.  

A l’ordre du jour de cette deuxième journée figuraient notamment des discussions autour des actions à mener pour relancer l’innovation et la croissance dans l’Espace européen de la recherche (EER).  Les ministres ont également débattu du potentiel numérique de l’Europe et de ce que l'UE peut faire pour accélérer la transition vers une économie de la donnée.

Les ministres ont insisté sur le rôle du plan d’investissement Juncker pour relancer l’innovation dans l’EER

Les ministres ont tout d’abord souligné l’importance du futur plan d’investissement Juncker pour la promotion de l’innovation dans l’Espace européen de la recherche (EER), espace censé renforcer la qualité de la recherche à travers l'Europe et ainsi la compétitivité globale de l'UE. A cet égard, ils ont insisté sur le fait que les projets de recherche et d’innovation devaient être subventionnés par le futur Fonds européen d’investissement stratégiques (FEIS) et ont suggéré à la Commission européenne d'établir des critères précis en la matière lors du processus de sélections des projets.  Ils ont également estimé qu'il faudrait inclure dans le comité d'investissement des experts en recherche et innovation (R&I).

Le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche du Luxembourg, Marc Hansen, a souligné à ce titre, dans un communiqué ministériel, "l’importance des évaluations systématiques des projets, en particulier pour évaluer l’impact socio-économique à long terme du financement en matière de recherche et d’innovation."

Les ministres se sont également accordés sur le fait que les Etats membres devaient mener des réformes structurelles en matière de R&I pour améliorer la qualité de leurs stratégies et maximiser l’impact de leurs investissements. A ce titre, le commissaire à la Recherche, la Science et l’Innovation, Carlos Moedas, a indiqué, dans sa conférence de presse, que la Commission mettait en place, à compter du 3 mars 2015, un nouvel instrument de soutien (Policy Support Facility, PSF) destiné à aider les États membres à réformer leur politique en matière de R&I. La Bulgarie sera la première à s’en servir, a-t-il fait savoir. Elle sera suivie par la Hongrie. Carlos Moedas a indiqué que ce nouvel instrument était un "excellent exemple de ce que la coopération européenne en recherche et innovation devrait être".

La présidence lettonne et la Commission ont également informé les ministres de l’état des lieux de la feuille de route concernant l’EER, dont ils souhaitent présenter les conclusions au Conseil Compétitivité à la fin du mois de mars. L’objectif de cette feuille de route est de "définir les actions qui sont le plus profitables aux systèmes européens de science, de recherche et d’innovation", peut-on lire dans les conclusions du Conseil.

Pour mémoire, c’était lors du Conseil Compétitivité de décembre 2014 que les ministres avaient décidé de soutenir le développement d'une feuille de route de l'EER à la mi-2015 en étroite coopération avec la Commission.

Une recherche ouverte, en réseau et à forte intensité de données est nécessaire pour stimuler l’innovation

Sur base d’une communication de la Commission intitulée "Vers une économie de la donnée prospère"  (ou "data driven economy", le terme anglais étant ici plus explicite, ndlr) en date de juillet 2014, les ministres ont débattu du potentiel numérique de l’Europe et de ce que l'UE peut faire pour accélérer la transition vers une économie de la donnée. 

Ils se sont ainsi accordés sur le fait qu’une "recherche ouverte, en réseau et à forte intensité de données" était nécessaire pour stimuler l’innovation. Ils ont également estimé qu’il était temps d’intégrer les enjeux du big data dans la stratégie pour le marché unique numérique. Pour mémoire, la Commission européenne et le secteur européen des données avaient lancé un Partenariat public-privé en octobre 2014 pour la maîtrise des mégadonnées dans le but de "placer l’Europe en tête de la course mondiale aux données".

Dans ce contexte, Marc Hansen a souligné que les "échanges entre les entreprises, les chercheurs et les décideurs politiques doivent aboutir à des plans d’action communs pour faire face aux défis du big data", peut-on lire dans le communiqué ministériel.

Le Conseil a également désigné les deux domaines où une "recherche ouverte, en réseau et à forte intensité de données" peut stimuler l'innovation : les infrastructures numériques paneuropéennes et les politiques et cadres pour un meilleur usage du big data et du cloud computing.

Mārīte Seile, ministre lettonne des Sciences et de l’Education, qui présidait le Conseil, a parlé, dans sa conférence de presse, de “l’énorme potentiel commercial et de recherché du big data” et a rappelé l’importance de politiques et d’infrastructures des données, ainsi que de compétences égales en la matière.

Marc Hansen a également mentionné la conférence "European Data Forum 2015" qui sera organisée en novembre 2015 sous la présidence luxembourgeoise.