Le 5 décembre 2014, lors de la deuxième journée du Conseil "Compétitivité", qui réunit les ministres en charge de l’Economie, ceux-ci se sont penché à Bruxelles sur le volet "Recherche" de l’Union européenne (UE). Le Luxembourg était représenté par Marc Hansen, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.
Les ministres ont pour d’abord eu un débat d’orientation sur le programme de travail "Science avec et pour la Société". Ce programme a pour but de connecter la science à la société, de recruter de nouveaux talents scientifiques et de coupler l'excellence scientifique à la conscience sociale et à la responsabilité.
Ils ont ensuite adopté des conclusions sur trois sujets interdépendants, à savoir :
Après s’être échangés sur les progrès accomplis dans la réalisation de l'Espace européen de la recherche (EER) les ministres ont adopté des conclusions fondées sur un rapport de la Commission publié en septembre 2014 et sur l'échange de vues ministériel qui avait suivi la publication de ce rapport. Le Conseil a décidé dans ses conclusions de soutenir le développement d'une feuille de route de l'EER à la mi-2015 en étroite coopération avec la Commission. Selon les ministres, cela devrait fournir une compréhension commune des principes de l'EER et des mesures concrètes pour les mettre en œuvre, avec un ensemble d'outils et de "meilleures pratiques". Les Etats membres reconnaissent qu'il existe une base solide pour le déploiement de l'EER, mais que l'action vers sa pleine réalisation doit être accélérée.
La Commission européenne fonde l’Espace européen de la Recherche (EER) sur ce concept, forgé dans le cadre de sa stratégie «Horizon 2020» et de l’Europe de l’Innovation. L'EER a pour objectif de renforcer la qualité de la recherche à travers l'Europe, renforçant ainsi la compétitivité globale de l'UE et sa capacité à "relever avec succès les grands défis sociétaux", tel que l’expliquent les conclusions du Conseil.
Le communiqué ministériel rapporte que Marc Hansen a précisé que la coopération et la coresponsabilité sont des notions clés pour atteindre les objectifs, notamment en raison de la nature complexe et globalisée de l’innovation. Dans son intervention, Marc Hansen a souligné l’importance de l’initiative «Recherche et Innovation responsable» (RIR) comme approche pour soutenir le caractère responsable de l’innovation.
Finalement, les ministres ont adopté l’initiative PRIMA (Partnership in Research and Innovation in the Mediterranean Area), le rapport d’étape 2014 de l’Espace européen de la Recherche (EER) et le texte "Recherche et innovation comme sources de croissance renouvelée".
Pour rappel, l'initiative PRIMA, qui jusqu'ici a impliqué plusieurs pays de l'UE et les pays tiers partenaires de la région méditerranéenne, a été lancée dans le but de créer des partenariats structurés à long terme de recherche et d'innovation dans les secteurs des systèmes alimentaires et des ressources en eau, et en vue d'assurer une gestion durable des ressources communes et une croissance socio-économique régionale.
Après un débat sur la compétitivité du secteur de l'espace, les ministres ont adopté des conclusions sur les lignes directrices politiques et les défis qui sous-tendent "une renaissance de l'espace européen". Ils soulignent l'importance d'une vision globale et européenne à long terme pour l'espace et mettent l'accent sur les priorités de l'ambition européenne pour l'espace et les moyens pour les atteindre. Selon eux, le secteur spatial européen doit encore être renforcé en tant que moteur qui stimule l'économie européenne. Ils encouragent l'UE, l'ESA (Agence spatiale européenne) et les États membres à rapprocher leurs efforts dans le développement et la mise en œuvre des programmes et des infrastructures européennes afin de maximiser les avantages pour les citoyens et les entreprises de l’UE.
"Pour maintenir et accroître la compétitivité de l'Europe sur le marché mondial, la première priorité est le fonctionnement de l'Espace européen de la recherche – le "marché unique" du troisième millénaire – dans lequel des chercheurs talentueux peuvent élaborer des programmes conjoints impliquant différents pays, sur base de stratégies de recherche qui ont été finalement alignées", a déclaré Stefania Gianinni, ministre italien de l'Education, des Universités et de la Recherche, dont le pays assure la présidence de l’UE au deuxième semestre 2014. "Un exemple concret de la réussite dans l'alignement des stratégies nationales est le secteur de l'espace, sur lequel la présidence italienne s’est axée", a conclu le ministre.