Le 8 juillet 2016, en amont de la Journée mondiale de la population qui a lieu le 11 juillet, Eurostat a publié de nouvelles donnéesconcernant la population de l'Union européenne au 1er janvier 2016. La population de l'UE était estimée à 510,1 millions de résidents, contre 508,3 millions au 1er janvier 2015, soit une progression de + 3,5 ‰ (ou 0,35 %) au cours de l'année 2015.
La population a augmenté malgré une variation naturelle négative, fait remarquer l'office européen de statistiques. Au cours de l'année 2015, le nombre de 5,1 millions de naissances dans l'UE n'a pas compensé le nombre de décès qui a atteint 5,2 millions de personnes. Si la variation démographique est positive, elle est due essentiellement à l'apport du solde migratoire.
En 2015, la population a augmenté dans dix-sept États membres de l'UE et a diminué dans onze autres. C'est le Luxembourg qui a enregistré la plus forte croissance démographique, avec une croissance de 23,3 pour 1 000 résidents. La veille de la publication des données d'Eurostat, le STATEC avait d'ailleurs publié le 7 juillet 2016 ses propres données sur l'état de la population luxembourgeoise, dans lequel il faisait savoir qu'entre 2011 et 2016, elle avait augmenté de 12,5 % pour atteindre 576 249 personnes, et que 80 % de cet accroissement était dû à l'immigration nette. La population étrangère y avait en effet connu un accroissement de 22,1 % pour atteindre près de 47 % de la population totale au 1er janvier 2016.
Derrière le Luxembourg en termes de croissance démographique, les données d'Eurostat placent l'Autriche (+14,4 ‰), l'Allemagne (+11,8 ‰), Malte (+11,7 ‰), la Suède (+10,6 ‰), le Danemark (+8,4 ‰) et la Belgique (+7,2 ‰). Au contraire, les plus fortes baisses de la population ont été enregistrées en Lituanie (-11,3 ‰), en Lettonie (-8,7 ‰) ainsi qu'en Croatie (-8,2 ‰), suivies de la Bulgarie (-6,7 ‰), de la Grèce (-6 ‰) et de la Roumanie (-5,6 ‰). A noter que la France a connu une croissance de 3,7 ‰ et le Portugal un recul de 3,2 ‰.
Regroupant à elle seule 16,1 % de la population totale de l'UE au 1er janvier 2016, l'Allemagne reste l'État membre le plus peuplé, devant la France (13,1 %), le Royaume-Uni (12,8 %), l'Italie (11,9 %), l'Espagne (9,1 %) et la Pologne (7,4 %). Le Luxembourg rassemble 0,1 % de la population de l'UE et fait partie des onze pays dont la population représente moins de 1,5 % de la population de l'UE.
Au cours de l'année 2015, quelque 5,1 millions de naissances ont été enregistrées dans l'UE, soit 40 000 de moins que l'année précédente. Parmi les États membres, les taux bruts de natalité les plus élevés en 2015 ont été affichés par l'Irlande (14,2 pour 1 000 résidents), la France (12 ‰), le Royaume-Uni (11,9 ‰) ainsi que la Suède (11,7 ‰), et les taux les plus faibles en Italie (8,0 ‰), au Portugal (8,3 ‰) et en Grèce (8,5 ‰). Avec 10,7 ‰, le Luxembourg se situe au-dessus de la moyenne de l'UE égale à 10 naissances pour 1 000 résidents.
Le nombre de décès comptabilisés dans l'UE en 2015 était d'un peu plus de 5,2 millions, soit 286 000 de plus que l'année précédente. En 2015, l'État membre affichant le taux brut de mortalité le plus élevé était la Bulgarie (15,3 décès pour 1 000 résidents), suivie de la Lettonie et de la Lituanie (14,4‰ chacune), de la Hongrie (13,4‰), de la Roumanie (13,2‰) et de la Croatie (12,9‰).
Avec 7 décès pour 1000 habitants, le Luxembourg se situe à l'autre extrémité de l'échelle, derrière l'Irlande (6,4 ‰) et Chypre (6,9 ‰) parmi les pays comptant le taux de mortalité le plus bas.
Ce dernier résultat donne au Luxembourg la troisième position (avec un taux de +3,7‰) en terme d'accroissement naturel de sa population, derrière l'Irlande (+7,7 ‰) et Chypre (+3,9 ‰).
En revanche, parmi les treize États membres de l'UE dont la population a affiché une diminution naturelle en 2015, le nombre de décès a dépassé celui des naissances le plus largement en Bulgarie (-6,2 ‰), en Croatie et en Hongrie (-4,0 ‰ chacune), en Roumanie (-3,8 ‰), en Lituanie (-3,5 ‰) ainsi qu'en Lettonie (-3,3 ‰).
A noter que cet accroissement naturel a été de + 1 ‰ en Belgique, + 3 ‰ en France et – 2,3 ‰ en Allemagne.