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Environnement
Claude Turmes a attiré l’attention de Connie Hedegaard sur le rôle que pourraient jouer les grandes villes dans la lutte contre le changement climatique
09-03-2010


Le 9 mars 2010, la Commission européenne a présenté une stratégie pour redynamiser l'action mondiale après Copenhague. La communication propose que l'UE commence rapidement à mettre en œuvre l'accord de Copenhague conclu en décembre dernier, en particulier le mécanisme d'assistance financière à mise en œuvre rapide destinée aux pays en développement. L'UE devrait en parallèle poursuivre ses efforts en vue d'un accord mondial solide et juridiquement contraignant qui engagerait tous les pays dans une véritable action pour le climat. Cela nécessitera d'intégrer l'accord de Copenhague dans les négociations menées au sein des Nations unies et de remédier aux faiblesses du protocole de Kyoto. Un rapprochement de l'UE avec les autres parties prenantes sera indispensable pour soutenir les négociations de l'ONU, et la Commission entreprendra des efforts en ce sens en étroite relation avec le Conseil et avec le soutien du Parlement européen.

A cette occasion, Connie Hedegaard, membre de la Commission chargée de l'action pour le climat, a expliqué aux députés européens réunis en plénière que l'UE devrait maintenant chercher un accord international ambitieux mais réaliste. Cette présentation a donné lieu à un débat au cours duquel la commissaire européenne a reconnu que, même si elle avait représenté une amélioration, la conférence de Copenhague a été moins réussie que ne l’avait espéré l’UE. L'accord arraché en dernière minute reconnaît en effet que la limite des températures ne doit pas dépasser 2°C, mais il ne fixe pas d'objectif contraignant pour y arriver. Suite à cela, 55 pays - représentant près de 80 % des émissions mondiales - ont déjà annoncé vouloir réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Les questions posées par les parlementaires ont notamment porté sur la nature de l’accord international qui pourra être trouvé, ainsi que sur le temps qu’il faudra pour y arriver. Connie Heedegaard espère qu'un accord contraignant sera enfin trouvé à Cancún, même si elle pense qu'un tel accord sera sans doute reporté à 2011.

"L'Europe peut montrer la voie de manière convaincante en agissant de manière concrète et avec détermination pour devenir la région du monde la plus respectueuse du climat, ce qui, dans le même temps, renforcera notre sécurité énergétique, stimulera une croissance économique plus écologique et créera de nouveaux emplois", estime en attendant la commissaire.

Claude Turmes, qui a participé au débat, a appelé Connie Hedegaard à fixer l’objectif de réduction des émissions à de 30 % - au lieu de 20 % - d’ici à 2020. Soulignant l’importance de l’évaluation d’impact, il a notamment tenu à attirer l’attention de la commissaire sur le rôle que devraient avoir les grandes villes dans la lutte contre le changement climatique. Au grand regret de l’eurodéputé, villes et régions ne sont pas citées dans le document présenté par la Commission. Connie Hedegaard a, par sa réponse, montré qu’elle avait bien entendu le message, soulignant le "grand défi" que constitue notamment la planification urbaine. "Les grandes villes sont une des clefs", a poursuivi la commissaire qui a jugé qu’il ne fallait pas les perdre de vue et travailler avec elle.