Le 24 mai 2010, le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, a participé à une réunion ministérielle informelle à Sopot, en Pologne, dédiée au Partenariat oriental.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne et des six pays partenaires que sont l’Ukraine, la Moldavie et le Belarus, ainsi que l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie, se sont réunis en vue de consolider ce récent Partenariat et ont fait le point sur sa mise en œuvre. Ils ont mené des discussions sur son futur en se concentrant sur les attentes, les opportunités et les défis auquel le Partenariat est confronté.
Après son adoption le 7 mai 2009 à Prague, ce partenariat constitue le volet oriental de la politique européenne de voisinage (PEV) de l’UE et vise à accélérer l’établissement d’une association politique par le moyen d’accords d’association, ainsi qu’un approfondissement de l’intégration économique avec les Etats-partenaires.
En présence de Stefan Füle, membre de la Commission européenne responsable de l’élargissement et de la politique européenne de voisinage, les discussions ont porté notamment sur la libéralisation du régime des visas, les négociations d’accords de libre échange approfondis, ainsi que sur une coopération renforcée dans le domaine des transports, de l’environnement et du contrôle des frontières.
Lors de son intervention, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a rappelé l’importance d’une approche équilibrée et stabilisatrice à l’Est et au Sud de l’UE, essentielle pour parachever le projet de paix européen en y incluant ses voisins. Il a par ailleurs souligné que cette approche doit rester un projet ouvert et ne doit pas être perçue comme dirigée contre d’autres voisins ne faisant pas partie du Partenariat oriental.
Pour cette raison, le cadre multilatéral créé par la Déclaration de Prague de 2009 constitue l’un des véritables atouts de cette stratégie, permettant l’inclusion active de pays tiers. Jean Asselborn a en outre salué les efforts de la Commission européenne en vue de l’établissement d’un cadre cohérent basé sur des projets de coopération concrets, répartis sur quatre plateformes thématiques (démocratie et bonne gouvernance ; intégration économique ; sécurité énergétique ; contacts entre les peuples).
Les ministres ont également adressé les défis auxquels le Partenariat doit faire face, notamment la cohérence des multiples actions de l’UE vis-à-vis des six pays-partenaires et le rôle important de la Commission européenne dans la coordination de ces actions.