Le 19 juin 2010, la Banque centrale européenne (BCE) et le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, ont a salué la décision de la Banque populaire de Chine de continuer à soutenir la réforme du mécanisme du taux de change du Renminbi (yuan) et de renforcer la souplesse du taux de change du RMB.
Dans un communiqué conjoint, ils ont déclaré que la zone euro continue à avoir un intérêt clair dans un système financier international fort et stable, "étant donné qu’une volatilité excessive et des mouvements désordonnés des taux de change ont des implications négatives sur la stabilité économique et financière."
Vu le rôle important de la Chine dans l’économie mondiale, la BCE et l’Eurogroupe ont encouragé les autorités à permettre une plus grande flexibilité du taux de change effectif du RMB afin de promouvoir une croissance équilibrée en Chine et dans l’économie mondiale.
La Commission européenne a également salué la décision chinoise. Elle considère qu’un tel geste sera bénéfique pour les économies chinoise et mondiale. La Commission européenne veut coopérer étroitement avec la Chine au niveau bilatéral mais aussi dans le cadre du G20 pour aborder les défis actuels de la reprise mondiale.
"La mise en œuvre de cette décision aidera à atteindre une croissance plus durable de l’économie mondiale, contribuera à réduire des déséquilibres externes et à renforcer la stabilité du système monétaire et financier international. Elle adresse un signal de confiance pour la solidité de la reprise mondiale (…). Elle aura aussi des effets positifs sur la zone euro. En renforçant la flexibilité du taux de change du RMB, les autorités chinoises ont contribué de façon importante au succès du sommet du G20 à Toronto", a par ailleurs déclaré la Commission.
Jean-Claude Juncker avait plaidé depuis des mois en faveur d’une appréciation du yuan par rapport à l’euro, jugeant qu’une surévaluation de la monnaie unique européenne face aux autres grandes monnaies risquait de freiner la reprise économique en Europe.