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Economie, finances et monnaie - Fiscalité
Algirdas Šemeta est venu s’informer auprès de Luc Frieden de la position luxembourgeoise sur les grands dossiers de la politique fiscale européenne
17-09-2010


Le 17 septembre 2010, Algirdas Šemeta, commissaire européen en charge de la fiscalité et de l’union douanière, s'est entretenu à Luxembourg avec le ministre des Finances, Luc Frieden. La discussion, jugée "intéressante et constructive" par Luc Frieden, a porté "sur tous les dossiers importants en matière de politique fiscale européenne". Il a notamment été question de la taxation des banques et des transactions financières, mais aussi de la fiscalité des revenus de l’épargne. C’est ce que rapporte le Luxemburger Wort dans son édition du 18 septembre 2010.Algirdas Semeta et Luc Frieden

L’entretien, qui s’est tenu à l’initiative du commissaire, a offert à Luc Frieden l’opportunité de décrire au commissaire "le chemin parcouru par le pays au cours des dix dernières années en matière de lutte contre la fraude fiscale", et il a notamment mis en avant l’introduction de la retenue à la source, mais aussi des normes OCDE en ce qui concerne la coopération entre les administrations fiscales. Le ministre a aussi saisi l’occasion pour expliquer les points qui tiennent à cœur au Luxembourg pour l’avenir, à savoir notamment qu’en matière de finance internationale, il lui importe que les mêmes règles prévalent dans l’UE et dans les pays dont les places financières sont en concurrence avec l’UE. Pour Luc Frieden, il s’agit là d’un principe essentiel qui doit valoir tant en ce qui concerne une éventuelle taxe sur les transactions financières que pour la fiscalité des biens privés.

Luc Frieden a su apprécier "l’attention" que le commissaire a apportée à la position luxembourgeoise, même si le ministre reste bien conscient que le Luxembourg et la Commission ne sont "pas entièrement d’accord sur un certain nombre de points". Il importait en effet à ses yeux de présenter les considérations politiques et économiques dont est nourrie la position du Luxembourg sur ces dossiers, notamment du fait du caractère fortement international de sa place financière. Pour le ministre des Finances, "ce fut une bonne discussion préalable à celles qui vont suivre dans les prochains mois au sein du Conseil Ecofin".