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Énergie
Marcel Oberweis a voulu en savoir plus sur l’avancement du plan national en matière d’énergies renouvelables
08-09-2010


Le député CSV Marcel Oberweis a posé au ministre de l'Economie et du Commerce extérieur Jeannot Krecké une série de questions au sujet du plan d'action national en matière d'énergies renouvelables.

Ce plan présenté en juillet 2010 s’inscrit dans le contexte de la mise en œuvre de la directive 2009/28/CE du 23 avril 2009 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. Un de ses défis majeurs est pour le député "de porter la part des énergies renouvelables à 11 % de la consommation finale (contre 1% à l'heure actuelle) et de réduire les émissions de gaz effet de serre de 20 % jusqu'en 2020." 4 % de l'énergie renouvelable devraient être produits au Luxembourg. Le plan mise sur l'énergie éolienne, la biomasse, notamment l'utilisation des déchets de bois et des déchets organiques. D’autre part, le député constate que "le Luxembourg a entamé des pourparlers avec différents États membres de l'Union européenne afin de mettre en valeur l'énergie éolienne en Mer du Nord et en Mer Baltique. Cet engagement est motivé par le fait que le territoire luxembourgeois se prête mal à l'installation généralisée de centrales éoliennes ou hydroélectriques capables d'atteindre les objectifs fixés par le plan d'action."

La première question de Marcel Oberweis concerne "l'état d'avancement des différents projets relatifs à l'installation des centrales éoliennes sur le territoire luxembourgeois" et les sites choisis.Energies renouvelables (c) Union européenne

Le ministre Krecké rappelle d’abord qu’en ce qui concerne les projets de centrales éoliennes sur le territoire luxembourgeois, il est compétent pour définir des objectifs nationaux, mais qu’il appartient "aux acteurs économiques concernés de décider sur la réalisation de projets dans le domaine des énergies renouvelables." La société SEO, dans laquelle l'Etat luxembourgeois détient environ 40 % des actions est impliquée dans bon nombre de projets éoliens sur le territoire national. La SEO a confirmé que plusieurs projets sont en phase d'autorisation sur le territoire national:

  • le parc de Heinerscheid serait complété par une éolienne d'environ 2 MW,
  • trois nouvelles éoliennes de plus ou moins la même puissance seraient prévues dans le parc de Kehmen-Heiderscheid,
  • deux nouveaux parcs éoliens seraient projetés dans le Sud et le Nord du pays, totalisant entre 20 et 30 MW de puissance nominale.

Une autre question de Marcel Oberweis concerne l’énergie solaire, où il se demande s’il ne faudrait pas élaborer un plan décennal qui prescrit les puissances des capteurs solaires thermiques et des panneaux photovoltaïques à installer dans les dix ans à venir. Jeannot Krecké lui répond que c'est précisément le Plan d'Action National en matière des énergies renouvelables (NREAP) qui dresse l'évolution jusqu'en 2020 de l'énergie produite à partir de l'énergie solaire thermique et photovoltaïque et de la puissance installée en ce qui concerne l'énergie solaire photovoltaïque.

Marcel Oberweis veut également en savoir plus sur "les projets concrets pour des centrales éoliennes offshore dans la Mer du Nord et dans la Mer Baltique". Jeannot Krecké l’informe que "plusieurs projets de parcs éoliens sont effectivement en cours de réalisation par des investisseurs européens dans la Mer du Nord et la Mer Baltique." La société Enovos lui a confirmé qu'elle a décidé de s'associer au parc éolien offshore "Bard 1" ( infos sur le site de la BEI et sur Wikipédia) dans la zone allemande de la Mer du Nord.

Finalement, Marcel Oberweis voulait être informé sur les différents projets réservés aux mécanismes de développement durable et voudrait savoir si le Luxembourg ne devrait pas songer avant tout à coopérer directement avec les pays cibles de sa politique de coopération au développement, notamment le Sénégal et le Cap-Vert.

Le ministre Krecké explique d’abord dans sa réponse que les mécanismes de développement durable dénommées par la directive 2009128/CE comme mécanismes de coopération, tels que les transferts statistiques entre Etats membres et les projets communs entre Etats membres ou entre Etats membres et pays tiers, se distinguent de façon considérable avec les mécanismes flexibles prévus au protocole de Kyoto en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Tandis que les mécanismes flexibles prévus par le processus de Kyoto permettent la réalisation de projets communs entre le Luxembourg et des partenaires privilégiés de la politique luxembourgeoise en matière de coopération, tels que le Sénégal ou le Cap-Vert, les mécanismes de coopération sont de façon générale limités aux pays européens, à l'exception du domaine de l'électricité renouvelable. "En effet, la comptabilisation pour les objectifs en matière des énergies renouvelables est uniquement possible si un pays tiers dispose entre autres d'une interconnexion physique avec le réseau d'électricité interconnecté européen et si une quantité équivalente à la quantité d'électricité concernée a été physiquement importée dans l'Union européenne."