Le Parlement européen a approuvé le 15 février 2011 le recours à la procédure de coopération renforcée pour créer un système de brevet communautaire.
En décembre 2010, douze États membres, parmi lesquels le Luxembourg, avaient souhaité recourir à une procédure de coopération renforcée, après avoir constaté que les 27 ne pouvaient s'accorder sur la mise en place d'un système de brevet européen. La Commission avait présenté quelques jours plus tard une proposition ouvrant la voie à une coopération renforcée.
Tous les États membres, à l’exception de l'Italie et de l'Espagne, ont finalement décidé de participer. Ces deux pays pourront s'associer à l'initiative à tout moment, s'ils le souhaitent.
Le rapport sur le brevet européen a été adopté par 471 voix pour, 160 voix contre et 42 abstentions.
Le Conseil "Compétitivité", qui se réunira les 9 et 10 mars, devrait adopter formellement la décision qui autorise la procédure de coopération. La Commission présentera ensuite deux propositions législatives : l'une sur la création du brevet unique (procédure de codécision) et l'autre sur le régime linguistique (procédure de consultation).
Dans la résolution élaborée par Klaus-Heiner Lehne (PPE), les députés invitent le Conseil à utiliser la procédure de codécision pour les deux propositions.
Pendant des années, les États membres ont recherché un accord sur un système de brevet unitaire, mais toutes les tentatives pour faire l'unanimité ont échoué Les aspects linguistiques se sont avérés particulièrement problématiques. Actuellement, les brevets nationaux coexistent avec le brevet européen, toutefois le système est complexe et coûteux, le brevet européen étant dix fois plus cher que le brevet américain correspondant.
Le système de brevet unitaire cherche à rendre la protection des brevets à l'échelle européenne plus simple et moins onéreuse pour les inventeurs, à assurer l'égalité d'accès pour tous les inventeurs de l'UE, à lutter contre les infractions et à améliorer la situation des entreprises innovantes en supprimant les frontières entre les États membres, en matière de droit des brevets.