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Protection civile et aide humanitaire - Politique étrangère et de défense
Libye - Alors qu’un Conseil européen extraordinaire est convoqué pour le 11 mars, José Manuel Barroso a appelé au départ du colonel Kadhafi
02-03-2011


La situation en Libye continue de mobiliser l’UE. Alors qu’Herman Van Rompuy a convoqué pour le 11 mars 2011 un Conseil extraordinaire qui a pour objectif d’établir la réaction de l’UE à l’égard de l’évolution de la situation en Libye et dans le voisinage Sud de l’UE, José Manuel Barroso a tenu le 2 mars 2011 un discours invitant pour la première fois clairement au départ le colonel Kadhafi.José Manuel Barroso s'exprimant sur la situation en Libye le 2 mars 2011 © Union européenne, 2011

"Les événements ont montré clairement que le colonel Mouammar Kadhafi était partie du problème, mais pas de la solution", a déclaré José Manuel Barroso à l'issue de la réunion hebdomadaire du collège des commissaires européens. "Il est temps qu'il parte et qu'il rende le pays à la population libyenne, afin de permettre aux forces démocratiques de tracer un avenir", en a-t-il conclu, ajoutant que la situation observée en Libye est "tout simplement atroce".

"Nous ne pouvons l'accepter", a souligné le président de la Commission européenne. "Un régime qui de façon systématique tue ses propres citoyens n'est pas en position de rester", a estimé encore José Manuel Barroso, ajoutant cependant qu’il fallait "une solution trouvée par les Libyens eux-mêmes".

Au vu de la situation qu’il a qualifiée de "tragédie humanitaire", José Manuel Barroso a annoncé l’augmentation de l’aide d’urgence débloquée en fin de semaine dernière qui va donc passer de 3 à 10 millions d’euros.  "La commissaire Georgieva va aujourd'hui même dans la région", a annoncé le président de la Commission qui lui a demandé de partir "pour superviser les efforts européens dans ce domaine".

Le Haut commissaire aux Réfugiés des Nations Unies a en effet lancé un appel urgent à la communauté internationale en vue d'une évacuation humanitaire massive. José Manuel Barroso a évoqué le chiffre de 140 000 réfugiés. Et il a émis l’espoir "que les Etats vont réagir". Ce sont "eux qui ont les avions, qui ont les moyens logistiques", a-t-il souligné. "Nous pouvons et je crois nous devons faire plus, dans le cadre d'un effort international pour aider ceux qui sont maintenant dans cette situation terrible entre la frontière libyenne et tunisienne, pour si possible regagner leur maison, leur famille, leur pays", a déclaré le président de la Commission européenne.

Le même jour, le Conseil adoptait le règlement mettant en oeuvre les sanctions décidées le 28 février dernier, une étape nécessaire notamment pour l'application par les opérateurs économiques des mesures de nature financière.Sa publication au JO est prévue pour le 3 mars 2011, ce qui ouvre la voie au gel des avoirs décidé.