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Economie, finances et monnaie
"Cela aurait pu être pire", confiait Jean-Claude Juncker au Luxemburger Wort à l’issue d’un lundi 8 août difficile sur les marchés financiers
09-08-2011


A l’issue d’une journée qui était attendue avec inquiétude, le Premier ministre luxembourgeois et président de l’Eurogroupe a confié au journaliste Jakub Adamowicz  son soulagement. "Cela aurait pu être pire", estimait ainsi Jean-Claude Juncker le 8 août 2011. La réaction des marchés à la dégradation de la note américaine par l’agence de notation S&P et aux tensions qui affectent le marché obligataire espagnol et italien était en effet pour le moins incertaine, et les turbulences semblent se poursuivre au lendemain de cette journée agitée sur les bourses. www.wort.lu

Ainsi que le rapporte Jakub Adamowicz dans le Luxemburger Wort daté du 9 août, au cours de la journée de la veille, Jean-Claude Juncker a eu nombre d’entretiens téléphoniques avec entre autres les Premiers ministres belge et chypriote, Yves Leterme et Demetris Christofias, les ministres des Finances allemand et français, Wolfgang Schäuble et François Baroin, ainsi qu’avec le président de la Deutsche Bank, Josef Ackermann.

"Ce qui importe pour la zone euro, c’est la mise en œuvre rapide et cohérente des décisions du 21 juillet 2011", estime le président de l’Eurogroupe. Mais la mise en œuvre des réformes structurelles annoncées par l’Italie et l’Espagne est elle aussi décisive à ses yeux. De son point de vue, l’Italie devrait d’ailleurs avancer les réformes prévues pour 2013 et 2014.

Comme il l’avait indiqué le 5 août dernier, la mise en œuvre des décisions prises est plus importante que la préparation de nouveaux projets : "l’UE ne peut pas prendre de nouvelles décisions toutes les deux semaines", cite ainsi le journaliste du Wort. Pour Jean-Claude Juncker, "l’euro est une monnaie stable", et, comme il le répète à l’envi depuis plusieurs mois maintenant, "il ne s’agit pas là d’une crise de l’euro, mais de crises de surendettement de certains Etats membres". "Les dépôts d’épargne sont sûrs", assure le Premier ministre.

Le même jour, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, se félicitait "des décisions prises ce week-end en Europe, à savoir les décisions au niveau national, en Italie et en Espagne, en vue de renforcer la discipline budgétaire et la croissance, et la décision de la BCE en ce qui concerne la mise en œuvre active de son programme pour les marchés de titres". Des décisions qui contribueront selon lui à la stabilité financière de la zone euro. Herman Van Rompuy saluait aussi "l'étroite coopération au niveau mondial, au sein du G-7 et du G-20, pour répondre aux défis auxquels sont confrontés actuellement tant la zone euro que les Etats-Unis".

"Je me réjouis de la détermination dont font preuve tous les chefs d'État ou de gouvernement de la zone euro pour mettre en œuvre prioritairement toutes les décisions prises lors du sommet du 21 juillet", poursuivait le président du Conseil européen pour qui la convocation anticipée d'un certain nombre de parlements nationaux, Luxembourg compris, confirme cette détermination.