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Economie, finances et monnaie
"S'il y a un besoin de recapitalisation, nous ferons en sorte qu'il y ait recapitalisation", indique Jean-Claude Juncker sur les ondes de la Deutschlandfunk
14-10-2011


"Des banques européennes, pas toutes mais certaines, doivent être recapitalisées", et elles le seront, a déclaré Jean-Claude Juncker le 14 octobre 2011 dans une interview donnée en sa qualité de président de l’Eurogroupe à la station de radio allemande Deutschlandfunk.Deutschlandfunk

Pour Jean-Claude Juncker, la crise des dettes souveraines dans la zone euro et la crise bancaire, "dont nous ne connaissons pas encore toute la dimension", s’entremêlent. De sorte qu’il faut les aborder selon lui toutes les deux en même temps, et ce tout en sachant qu’il n’est pas encore possible de dire si la crise bancaire est une conséquence de la crise des dettes souveraines.

Dans ce contexte, la recapitalisation de certaines banques européennes, qui a été exigée le 12 octobre 2011 par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, est nécessaire pour Jean-Claude Juncker, qui a refusé de se fixer sur des quotes-parts en termes de capitaux propres. Les gouvernements européens et les banques devront selon lui s'entendre la semaine  prochaine pour délimiter l'ampleur des recapitalisations.

Jean-Claude Juncker a aussi pris note du fait que "la Deutsche Bank (...) est de l'avis que l'argent de l'Etat n'est pas le bienvenu chez tout le monde". Mais, ajoute-t-il, "s'il y a un besoin de recapitalisation, nous (les gouvernements) ferons en sorte qu'il y ait recapitalisation" pour éviter qu’un mélange de la crise des dettes et de la crise bancaire ne se transforme en un "risque de contagion" pour tout le système bancaire.

Jean-Claude Juncker pense également que l’argent que les banques recevront de la part des Etats ou de l’EFSF pour se recapitaliser, un argent qui vient du contribuable, devra être rétribué en dividendes. "Qui avance de l’argent, doit aussi être rétribué pour cela", estime le chef de l’Eurogroupe. Par ailleurs, il pense que le montant que les banques devront accepter pour la décote de leurs créances grecques au-delà des 21 % décidés lors du Sommet de juillet 2011 devrait être déterminé au cas par cas.  

Jean-Claude Juncker a ensuite annoncé que lui-même et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, rencontreront les représentants des banques privées avant le Sommet du 23 octobre. "Ceux-ci doivent savoir que si la participation de créanciers privés à la recapitalisation des banques n’est pas suffisante et que si nous ne sommes pas d’accord avec leur offre, nous serons obligés d’envisager des participations non-volontaires", a-t-il mis en garde, tout en disant qu’il ne voulait pas trop en annoncer dans ce sens.