Le ministre des Sports, Romain Schneider, a participé ce mardi 29 novembre 2011 au 3e Conseil des ministres des Sports de l’Union européenne à Bruxelles.
À cette occasion, les ministres des Sports de l’UE ont adopté une résolution du Conseil concernant la représentation des États membres de l’UE au sein de l’Agence mondiale antidopage (AMA) et des conclusions qui concernent respectivement le volontariat dans le sport et la lutte contre le trucage des matchs.
La résolution du Conseil concernant la représentation des États membres de l’UE au sein de l’AMA (Agence mondiale antidopage) a été adoptée avec l’attribution de trois sièges.
En février 2011, à l’occasion du Forum européen du Sport, Romain Schneider avait déjà soumis à ses pairs une proposition allant dans ce sens qui visait à la fois à assurer une continuité de représentation européenne, à permettre à la Présidence de l’UE d’exercer sa compétence et à la Commission européenne de siéger au Conseil de Fondation de l’AMA. Cette proposition a donc été suivie.
La représentation de l’UE au sein de l’AMA se fera par la répartition de trois sièges. Ceux-ci seront respectivement attribués à l'un des États membres composant le trio de présidences en exercice, à l'un des États membres composant le prochain trio de présidences; et à une personne chargée du sport au niveau ministériel dont l'expérience et les connaissances sont jugées appropriées par les États membres réunis au sein du Conseil ("expert au niveau gouvernemental").
Le Conseil européen a encouragé les Etats membres et la Commission européenne à s'employer à "éliminer les obstacles qui entravent indûment le développement des activités de volontariat dans le sport (par exemple les charges administratives inutiles)" et à échanger "leurs connaissances, leurs expériences et leurs bonnes pratiques dans ce domaine". Les aspects du volontariat dans le sport devraient être intégrés dans les activités des différents groupes d'experts mis en place conformément au plan de travail de l'UE.
L’examen du développement des activités sportives basées sur le volontariat au sein de l’UE et l’examen des activités de volontariat dans le sport qui pourraient être "subventionnés par les fonds de l’UE" a été préconisé par le Conseil.
Le Conseil souhaite aussi favoriser le développement des activités de volontariat dans le sport dans les politiques et stratégies nationales et européennes ainsi que le développement des activités de volontariat dans le sport par une coopération intersectorielle entre les entités publiques et privées et les organisations de la société civile.
Le Conseil souhaite élaborer "des programmes éducatifs, en s'appuyant par exemple sur l’expérience d'anciens sportifs, pour mieux sensibiliser les athlètes et les dirigeants sportifs aux risques liés à la manipulation des résultats et les dissuader de se livrer à de telles pratiques".
"L’échange d'informations entre toutes les parties concernées y compris au moyen de toute forme appropriée d'accords internationaux à tous les niveaux, notamment en vue de l'échange d'informations sur les bonnes pratiques en matière de prévention et de surveillance des paris suspects portant sur des manifestations sportives, et en ce qui concerne les poursuites engagées à cet égard" serait une mesure efficace selon le Conseil pour lutter efficacement contre le trucage de matchs.
Des études sur le trucage de matchs pourraient aider à définir "l'ampleur du phénomène et à recenser les problèmes existants ainsi que les solutions qui peuvent y être apportées" afin de mieux cadrer le problème et le combattre.
Les ministres ont procédé par la suite à un débat d’orientation sur le thème de la bonne gouvernance dans le sport sur la base d’un document de réflexion élaborée par la Présidence polonaise. "La nature même du sport, fondée sur l’esprit sportif, la compétition équitable et le fair-play, exige de combattre avec fermeté et efficacité toutes les pratiques et attitudes contraires à l’éthique" a fait valoir le ministre Romain Schneider à cet égard.
"Cependant, je pense que c’est d’abord au sein même de sa sphère d’autonomie que le mouvement sportif doit déterminer ses règles de conduite et promouvoir sa bonne gouvernance. Notre rôle d’autorité publique doit avant tout viser à encourager les initiatives autorégulatrices et à mettre en place des coopérations lorsqu’elles s‘avèrent nécessaires, comme par exemple en matière de lutte contre le dopage et les matches truqués, qui sont des préoccupations particulièrement urgentes, et au final à créer les conditions les plus favorables pour une large participation de la population aux activités sportives" a poursuivi le ministre.
Parlant d’exemples de bonnes pratiques dans ce contexte, le ministre a cité notamment certaines démarches autorégulatrices, encouragées et soutenues par les autorités publiques comme la lutte anti-dopage menée par l’AMA et son Code mondial, des initiatives récentes de l’UEFA en matière de saine gestion financière des clubs ou les initiatives de plusieurs fédérations sportives visant, en coopération avec les opérateurs de paris et les autorités publiques, à lutter contre le phénomène des matchs truqués.
La commissaire européenne Androulla Vassiliou a présenté par ailleurs les bases du futur programme de l’UE en faveur du sport. Sur base de l’évaluation des actions préparatoires, la Commission propose à cet égard un budget annuel de 34 millions d’euros, soit 238 millions d’euros sur 7 années, budget censé servir prioritairement des actions ayant une dimension européenne.
Finalement, la future Présidence danoise a présenté ses priorités en matière de sport pour le premier semestre 2012, à savoir: la partie sport du programme Erasmus pour tous, la coordination de l’UE avant la réunion de l’AMA du mois de mai 2012, la lutte contre les matchs truqués ainsi que le bénévolat et le volontariat avec un accent particulier mis sur les sports non-professionnels.