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Transports
Claude Wiseler réplique aux critiques des Verts sur la mise en œuvre du programme EuroCapRail sur la ligne ferroviaire Luxembourg-Bruxelles
17-02-2012


Le projet mis en oeuvre au Luxembourg dans le cadre d'EuroCap-RailAprès la volée de bois vert lancée le 13 février 2012 par les députés écologistes à la Chambre, Josée Lorsché, et au Parlement européen, Claude Turmes, contre l’enlisement, dans le cadre du programme EuroCapRail, de la modernisation de la ligne ferroviaire Luxembourg-Bruxelles, - les deux parlementaires critiquaient notamment une durée du trajet qui n’a pas baissé depuis 60 ans, des retards qui touchent au moins 20 % des trains, le retard pris sur les chantiers entamés et la perte de cofinancements européens - , le ministre des Infrastructures et du Développement durable, Claude Wiseler, s’est expliqué auprès de la journaliste du Wort, Diane Lecorsais.

Le ministre s’inscrit en faux contre l’affirmation que les travaux de modernisation se sont enlisés. Comme en janvier 2011 dans une réponse à une question parlementaire, il répète que la première planification de ces travaux, qui prévoyait un achèvement des travaux, n’était pas réaliste. Elle a donc été revue d’un point de vue financier et en termes d’échéances. 

La planification de la première phase des travaux, le remplacement des postes d’aiguillages, est terminée, explique le ministre, et sa mise en œuvre devrait débuter en 2012. La planification de la deuxième phase, l’augmentation du voltage de la ligne à 25 000 volts, est en cours. La mise en œuvre de cette phase devrait commencer en 2013. Les deux phases de travaux devraient être achevées d’ici 2016.

Le montant des cofinancements de l’UE dans le cadre du programme EuroCapRail ne peut pas, selon le ministre, être déterminé dans l’état des choses actuelles. Ils devraient représenter environ 10 % du coût des travaux. Mais dire que plusieurs millions d’euros ont été perdus n’est pas juste selon lui. L’UE ne pourra cofinancer que les deux premières phases du projet dans le cadre des perspectives financières 2007-2013, et ce jusqu’en 2015. La troisième phase des travaux, la modernisation du réseau ferré, ne sera réalisée qu’à partir de 2016, donc dans le cadre des programmes européens 2014-2020, dont les budgets sont en cours de négociation au sein de l’UE. "Si l’UE lance de nouveau un tel programme, nous irons évidemment vers elle avec la planification de la troisième phase des travaux", a expliqué Claude Wiseler à la journaliste, assurant que de nouveaux cofinancements devraient alors être possibles. A la fin de ces travaux, à une date qu’il ne lui a pas été possible de préciser, la durée du trajet Luxembourg-Bruxelles devrait, selon Claude Wiseler, être réduite à deux heures seulement.

La polémique autour des cofinancements européens vient du fait que le Luxembourg avait initialement prévu dans le cadre d’EuroCapRail une modernisation de l’infrastructure existante entre Kleinbettingen et Luxembourg-Ville, la construction d’une nouvelle section permettant une connexion directe entre la gare de Luxembourg et Bettembourg et enfin la modernisation de la gare de Bettembourg. Ce projet, initié en mars 2009, devait se terminer en principe en décembre 2013. Son budget total s’élevait lors de cette planification à 432 millions d’euros. Le ministre l’a entretemps jugée irréaliste et fait revoir, comme il s’en était déjà expliqué à la Chambre en janvier 2011. La contribution financière initiale de l’UE devait atteindre en principe 27 millions d’euros, soit 6,25 % du budget total. En octobre 2010, la Commission avait accordé à ce projet, vu les retards des projets annoncés avant 2009, un délai supplémentaire conditionnel jusqu’en 2015, mais elle a aussi annoncé une réduction de sa contribution financière de l’ordre de près de 23,5 millions d’euros. A ce moment, elle entendait apporter au volet luxembourgeois d’EuroCapRail, en fait les deux premières phases des travaux dans le cadre de la planification révisée, un soutien financier environ 3,5 millions d’euros pour ce projet.

Reste la question des retards. Ils sont selon le ministre d’abord dus aux travaux de modernisation du côté belge.