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Les syndicats étudiants s’inquiètent des conséquences de la votation suisse
18-02-2014


L’Union nationale des étudiant-e-s du Luxembourg (UNEL) a pris connaissance avec regret de l’issue de la votation suisse "contre l’immigration de masse" du 9 février dernier, ainsi que le syndicat étudiant l’a fait savoir par voie de communiqué le 18 février 2014. Les étudiants luxembourgeois s’inquiètent en effet de son impact sur la participation de la Suisse au programme Erasmus Plus, et des conséquences que cela pourrait avoir pour certains étudiants luxembourgeois.Unel.lu, l'Union nationale des Etudiant-e-s du Luxembourg

Plus largement, l’UNEL, qui est membre de l’Union des étudiants européens (ESU), reprend à son compte les inquiétudes du syndicat européen sur les conséquences graves du référendum sur le système d’éducation et appelle, avec l’Union des étudiants de Suisse, à protéger l’éducation et la recherche des possibles suites à donner à la votation et à poursuivre la collaboration de la Suisse au développement d’un Espace européen de l’Enseignement supérieur. 

Dès le 13 février, l’ESU s’inquiétait en effet de la clause guillotine qui lie tous les accords bilatéraux entre l’UE et la Suisse. Une suspension imminente d’un de ces accords bilatéraux créerait par conséquent "une atmosphère d’insécurité". Léa Meister, directrice internationale de l’Union des étudiants de Suisse, soulignait qu’en votant contre la libre circulation, la Suisse avait "ébranlé la fragile structure entre les deux parties" ce qui pourrait selon elle "affecter non seulement Erasmus Plus, mais aussi l’ensemble du système d’éducation suisse", puisque la mobilité internationale et la coopération avec des universités partenaires y jouent un grand rôle. "Isoler les étudiants et les chercheurs du monde extérieur" pourrait avoir pour la Suisse "des effets dévastateurs qu’il serait difficile de réparer", estimait pour sa part la vice-présidente de l’ESU, Elisabeth Gehrke.

L’ESU estime que 2 600 étudiants suisses ont profité du programme Erasmus en 2011-2012, tandis que la Suisse accueillait pour sa part 2900 étudiants étrangers. "Actuellement, environ 500 Luxembourgeois étudient en Suisse", indiquait Pol Reuter, président de l’UNEL, au Quotidien. "Que ce soit pour le Grand-Duché ou les autres pays européens, la Suisse est jusqu'à maintenant un bon partenaire de l'UE dans le cadre du programme Erasmus notamment. Notre volonté est qu'elle le reste", ajoutait-il encore. Sa crainte, c’est qu’il "devienne plus difficile pour les Luxembourgeois et les autres Européens d'aller étudier en Suisse. Et vice-versa". Sa revendication est que "l'éducation européenne ne soit pas remise en cause" et son espoir que "la libre circulation soit garantie".

L’annonce du gel des négociations sur la participation suisse aux programmes européens de recherches "Horizon 2020" et d’échanges académiques "Erasmus +" le 16 février 2014 donne raison aux inquiétudes estudiantines.