Mars di Bartolomeo, ministre de la Santé, Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, et Marco Schank, ministre délégué au Développement durable et aux Infrastructures, ont participé, le 26 mars 2010, au lancement du "Tour d’Europe pour un avenir sans OGM".
Cette campagne a été lancée par Greenpeace suite à l’autorisation de la culture de la pomme de terre génétiquement modifiée Amflora de BASF par la Commission européenne.
Le "Tour d'Europe pour un avenir sans OGM" vise à rassembler à travers toute l'Union européenne des messages de responsables politiques, d'organisations et de citoyens appelant la Commission européenne et la Présidence espagnole de l'Union européenne à mettre en place un moratoire européen sur toutes les nouvelles autorisations d'OGM, tant que la procédure d'évaluation et d'autorisation des OGM dans l’UE n'a pas été réformée et renforcée pour mieux protéger la santé des consommateurs, la biodiversité et l'agriculture des effets présumés négatifs des OGM.
Les ministres ont fait enregistrer leur témoignage-vidéo en faveur d’un moratoire européen sur toutes les nouvelles autorisations d’OGM dans l’UE, et se sont exprimés, par l’apposition de leur signature sur la camionnette de Greenpeace, contre les OGM.
Les ministres ont souligné la coopération constructive avec Greenpeace dans le dossier OGM. Ils ont mis l’accent sur la solidarité du gouvernement luxembourgeois avec ses citoyens, qui, à une très grande majorité, s’expriment contre les OGM dans leurs assiettes. Les ministres ont exprimé leur mécontentement avec la manière de procéder de la Commission européenne, qui en autorisant la culture de la pomme de terre OGM Amflora, a mis les Etats membres devant un fait accompli. Le Luxembourg, parmi d’autres Etats membres, se prononce depuis des années pour une révision de la procédure d’autorisation des OGM au niveau communautaire.
Le Luxembourg fait partie des six Etats membres qui ont interdit la culture du maïs transgénique sur leur territoire. 86 communes se sont déclarées "communes sans OGM". Depuis des années, le gouvernement luxembourgeois s’engage au niveau européen contre les OGM. Selon le programme gouvernemental actuel, le gouvernement accorde son soutien à "toute démarche en faveur de zones sans organismes génétiquement modifiés (OGM) tant que les risques pouvant, le cas échéant, découler de l’utilisation de cette technologie n’auront pas été évalués et tant que les études afférentes n’auront pas abouti à des résultats certains". Et le 16 mars 2010, la Chambre des Députés a plaidé en faveur d’un moratoire pour toutes les nouvelles autorisations européennes d’OGM.