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Semestre européen et gouvernance économique de l’UE ont nourri les discussions entre députés socialistes et représentants syndicaux
24-11-2010


Le 19 novembre 2010 les députés du LSAP Ben Fayot, Marc Angel et Claude Haagen, ainsi que l’eurodéputé Robert Goebbels, ont rencontré les représentants du Secrétariat européen commun de l’OGBL et du LCGB, le SECEC, conduits par Jean-Claude Reding, Nico Clement, Véronique Eischen, Patrick Dury et Viviane Goergen, pour discuter de la gouvernance économique et sociale européenne.

Le groupe parlementaire socialiste à la Chambre rend compte de ces discussions dans un communiqué daté du 24 novembre 2010. Députés socialistes et représentants syndicaux le 19 novembre 2010

Il en ressort que les syndicats européens s’inquiètent de la politique engagée, qui par une austérité fiscale, salariale et sociale risque de pousser l’économie dans une récession accrue.

Pour Jean-Claude Reding, la définition des indicateurs pour déterminer la compétitivité ne tient pas compte des objectifs sociaux et écologiques. En outre, le président de l’OGBL a fait part de ses craintes qu’il ne résulte d’une surveillance étroite et orientée par la Commission européenne de la politique budgétaire nationale un fort affaiblissement du rôle des parlements nationaux.

Le secrétaire général du LCGB, Patrick Dury a regretté que, dans le débat sur la gouvernance économique, le volet social soit oublié et il a insisté pour que le Luxembourg, qui dispose actuellement d’un système social fort, veille à la défense de ses acquis sociaux.

Ben Fayot a souligné que le groupe parlementaire LSAP avait déjà thématisé la question du semestre européen. Ben Fayot a en effet abordé le sujet lors du débat qui a suivi la déclaration de politique étrangère de Jean Asselborn le 17 novembre 2010. Le sujet est par ailleurs revenu dans les discussions des députés en commission le 23 novembre. Selon Ben Fayot, il est important qu’au niveau national les jalons soient posés dès le début des préparatifs budgétaires, selon un "timing" précis, avec l’implication de la Chambre dans l’établissement des réformes et de la stratégie financière.

De manière générale, Robert Goebbels a regretté le manque de solidarité entre les Etats membres de l’UE. Pour l’eurodéputé, la gouvernance économique est néanmoins une nécessité indispensable, imposant une certaine discipline ainsi que des règles budgétaires à tous les pays membres d’une union monétaire. Quant au semestre européen, Robert Goebbels se joint aux déclarations de Ben Fayot, tout en insistant lui aussi sur le fait que le semestre européen devra provoquer un changement de gouvernance interne au niveau national.

En réponse à Jean-Claude Reding qui a déploré que le secteur financier n’ait pas assumé ses responsabilités face à la crise, Robert Goebbels souligne que l’UE vient de transformer la législation afin de garantir une surveillance et une transparence accrues du secteur financier.

Les députés du LSAP, le député socialiste européen et les représentants des syndicats se sont entendus pour dire que la gouvernance économique européenne est nécessaire pour garantir le bon fonctionnement de l’union monétaire, mais dans le respect du processus démocratique. Il a été retenu d’un commun accord qu’au cas où le Traité de Lisbonne serait modifié, il faudrait profiter de l’occasion pour y inclure un Protocole de progrès social.