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Economie, finances et monnaie
Eurogroupe – Au vu des résultats de l’opération de rachat de dette, la Grèce va se voir verser 34,3 milliards d’euros dans les prochains jours
13-12-2012


Après une réunion de l’ECOFIN qui s’est terminée au petit matin sur un accord du Conseil sur le mécanisme de surveillance unique qui va marquer la première étape de l’Union bancaire, les ministres des Finances de la zone euro se sont retrouvés le 13 décembre 2012 pour une réunion extraordinaire de l’Eurogroupe qui a été présidée par Jean-Claude Juncker.

L’Eurogroupe, qui fut bref, a surtout été marqué par l’approbation formelle du versement de la deuxième tranche du deuxième programme d’aide à la Grèce. Les procédures nationales requises ont en effet été finalisées, tandis que l’analyse des résultats de l’opération de rachat de dette conduite par la Grèce à la suite de l’accord du 26 novembre dernier a permis de constater que cette dernière avait permis de réduire de façon substantielle la dette grecque par rapport à son PIB. L’opération a en effet permis à la Grèce de racheter près de 32 milliards d’euros de dette, ce qui représente près de la moitié de la dette de la Grèce détenue par le secteur privé.Ioannis Stournaras et Jean-Claude Juncker en discussion lors de la réunion de l'Eurogroupe du 13 décembre 2012 (c) Conseil de l'UE

L’objectif reste de réduire la dette à 124 % du PIB d’ici 2020.

Les ministres des Finances ont autorisé l’EFSF à procéder au versement d’une tranche d’un montant de 49,1 milliards d’euros. Le versement va être fait en plusieurs fois, à commencer par un premier versement de 34,3 milliards d’euros qui parviendra à la Grèce dans les prochains jours.

Le reste sera versé pendant le premier trimestre de 2013 : en janvier, sera versée l’aide couvrant la recapitalisation bancaire et les frais de résolution, tandis que les fonds nécessaires au financement budgétaire seront versés en trois fois, en fonction de la mise en œuvre des différentes étapes du programme d’ajustement qui ont été fixées avec la troïka.

"Ce fut un processus difficile, mais maintenant, face à la forte détermination du gouvernement grec et à la surveillance stricte de la troïka, nous sommes convaincus que le programme est revenu sur une voie saine", a commenté Jean-Claude Juncker.

"La Grèce s'est relevée. Les sacrifices du peuple grec n'ont pas été vains. Aujourd'hui est un jour nouveau pour la Grèce, il s'agit même d'un jour nouveau pour l'Europe", a réagi le Premier ministre grec Antonis Samaras.

Les ministres avaient aussi prévu de se pencher sur le cas de Chypre, dont la demande d’aide financière remonte à juin dernier. Mais, s’ils se sont dits confiants à l’idée qu’il y aurait un accord très bientôt, ils n’ont pu que constater que les discussions sur le programme d’ajustement qui va conditionner cette aide financière se poursuivent. Les autorités chypriotes se sont engagées à mettre en œuvre une série de réformes prévues dans un projet d’accord. Les résultats finaux d’une analyse des capitaux requis pour aider le secteur financier sont attendus pour la mi-janvier 2013, mais les résultats intermédiaires ont déjà permis de constater que les paramètres principaux étaient, dans l’ensemble, en ligne avec les estimations sur lesquelles étaient basées les négociations.