Donald Tusk, président du Conseil européen entrée en fonction le 1er décembre 2014, a rencontré le 3 décembre 2014 le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Une rencontre qui témoigne de "l’importance du lien transatlantique et de la coopération entre l’UE et l’OTAN", ainsi que l’a déclaré le président du Conseil européen lui-même à l’issue d’une rencontre qui suit de deux jours à peine le premier échange téléphonique que Donald Tusk a eu avec le président des Etats-Unis, Barack Obama.
"Les deux leaders ont discuté de la déstabilisation continue de l’Ukraine par la Russie et de son impact sur la stabilité euro-atlantique", résume le site Internet de l’OTAN. La crise ukrainienne, présentée comme "un des enjeux de sécurité majeur tant pour l’UE que pour l’OTAN" par Donald Tusk, a en effet été un des grands sujets de cette rencontre.
La crise ukrainienne "a fondamentalement redessiné l’environnement sécuritaire européen" aux yeux de Donald Tusk qui estime que "ces changements mettent au défi les fondements de l’ordre international après la guerre froide".
Pour Jens Stoltenberg, "la Russie a violé des principes fondamentaux. A savoir que les frontières ne peuvent être modifiées par la force". "Les conflits doivent être résolus par des discussions, et non des tanks. Et l’ère des sphères d’influence est révolue. Ces principes sont la base de l’Europe pacifique que nous avons construit depuis deux décennies, avec la Russie", a poursuivi Jens Stoltenberg à l’issue de cette rencontre.
"Si nous voulons une solution politique à cette crise, les accords de Minsk doivent être respectés", a pour sa part déclaré Donald Tusk en soulignant que "toute solution doit être basée sur le respect de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine". Un peu plus tôt dans la journée, Donald Tusk avait d’ailleurs tenu le même discours et assuré par téléphone au président ukrainien, Petro Poroshenko, que le Conseil européen suivait de près le dossier et "prendrait les mesures appropriées au vu de l’évolution de la situation".
"La Russie a une responsabilité spéciale ici : elle doit se retirer de l’Est de l’Ukraine, cesser de fournir troupes et équipements, permettre des contrôles effectifs de la frontière et laisser l’OSCE accomplir sa mission", a pour sa part déclaré Donal Tusk en assurant que l’UE et l’OTAN continueraient à travailler étroitement ensemble en Ukraine.