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Parlement européen - Budget de l'Union européenne
Le Parlement européen donne à son tour le feu vert au compromis sur le budget 2012 de l’UE
01-12-2011


Après le feu vert donné la veille par les ministres de l’Economie et des Finances de l’UE au compromis trouvé sur le budget 2012 de l’UE, le Parlement européen a, à son tour, confirmé cet accord par un vote qui a réuni 453 votes en faveur de la résolution de Francesca Balzani (S&D) et José Manuel Fernandes (PPE). 124 eurodéputés ont voté contre, et 26 se sont abstenus.Les eurodéputés votant en faveur du compromis sur le budget 2012 de l'UE le 1er décembre 2011 © European Union 2011 PE-EP/Pietro Naj-Oleari

C’est sur le montant final et les domaines de dépenses prioritaires du budget de l'UE pour 2012, conformément à l'accord conclu par l'équipe de négociation du Parlement et les États membres de l'UE, dans la nuit du 18 au 19 novembre dernier, que ce sont prononcés les eurodéputés.

L’eurodéputé Charles Goerens (ADLE) a, comme les trois parlementaires PPE luxembourgeois Georges Bach, Frank Engel et Astrid Lulling, donné sa voix en faveur de ce compromis. Des votes qui s’inscrivent dans la ligne des positions de leurs groupes parlementaires respectifs.

Claude Turmes a voté contre cette résolution, tout comme la majorité de son groupe parlementaire des Verts/ALE qui a dénoncé le compromis trouvé comme "un recul de l’ambition de l’UE", et ce notamment à un moment où elle a fort à faire contre la crise. Les écologistes regrettent aussi le financement "disproportionné" accordé à l’énergie nucléaire par rapport aux technologies au service de l’énergie renouvelable.

L’eurodéputé Robert Goebbels s’est pour sa part démarqué du groupe S&D en votant contre cette résolution. "Je refuse de cautionner le résultat du trilogue sur le budget communautaire 2012", a-t-il déclaré dans une explication de vote. "Le Parlement européen se satisfait de quelques vagues promesses d'engagements supplémentaires, alors qu'après des mois de batailles autour de centaines d'amendements finalement inutiles, le Parlement accepte tout simplement le diktat du Conseil sur le niveau des paiements autorisés", déplore-t-il, soulignant que les paiements " sont gelés à 129,088 milliards d'euros, soit exactement la position initiale du Conseil". "Il est évident que l'Union européenne ne se donne pas les moyens de son ambition, notamment à un moment où la récession économique mettra tous les Etats sous une pression supplémentaire", plaide l’eurodéputé.

 Le même jour, dans l’après-midi qui a suivi le vote, le président de la commission des Budgets du Parlement européen, Alain Lamassoure (PPE), a annoncé qu’un accord avait été trouvé entre la présidence polonaise du Conseil et la délégation du Parlement européen sur le financement des dépassements de coûts du programme de recherche sur la fusion nucléaire ITER. Un chapitre qui avait été laissé ouvert lors des négociations. "Un accord a été trouvé pour financer la part européenne des dépassements de coûts, qui se chiffrent à 1 milliard 300 millions d’euros, en réalisant des économies sur d’autres chapitres de dépenses, mais sans remettre en cause les priorités du Parlement sur le budget de la Recherche", s’est réjoui Alain Lamassoure. Un accord qui devra lui aussi être soumis au vote du Parlement réuni en plénière et que devra approuver le Conseil.