Le 31 juillet 2013, Eurostat a publié les statistiques sur le chômage dans l’Union européenne au mois de juin 2013. Dans l’UE, le taux de chômage, corrigé des variations saisonnières, s’est ainsi établi à 10,9%, en baisse par rapport au taux de 11 % relevé en mai. Le chômage recule lui aussi dans la zone euro, non pas en pourcentages (le taux reste le même qu’au mois de mai 2013 à 12,1 %) mais en volume avec un nombre de personnes au chômage en recul de 24.000 personnes (32 000 dans l’UE), pour un total de 19,26 millions de chômeurs (26,424 millions dans l’UE). Le recul mensuel du chômage est une première pour la zone euro depuis avril 2011, comme le fait remarquer l’AFP dans un article publié le 31 juillet 2013.
Cependant, dans les deux zones, les taux ont augmenté par rapport à juin 2012, lorsqu’ils s’élevaient à 11,4 % dans l’UE et 10,5 % dans la zone euro. Comparé à juin 2012, le chômage a concerné 1,08 million de personnes supplémentaires dans l’UE et 1,129 million dans la zone euro.
Eurostat met par ailleurs ces résultats en parallèle avec ceux des Etats-Unis, où, en juin 2013, le taux de chômage était de 7,6 %, taux stable par rapport au mois précédent mais en baisse de 0,6 point par rapport au taux enregistré en juin 2012.
"Sur un an, le taux de chômage a augmenté dans dix-sept États membres et a baissé dans dix", souligne Eurostat, dans son communiqué de presse.
Au Luxembourg, le taux de chômage a stagné par rapport au moins précédent, se maintenant à 5,7 %. Il est en hausse de 0,6 point par rapport à juin 2012. Le Luxembourg figure en troisième place, derrière l’Autriche (4,6%) et l’Allemagne (5,4 % contre 5,5 % un an plus tôt), parmi les pays qui connaissent le plus faible taux de chômage dans l’UE.
En Belgique, le taux de chômage s’est élevé à 8,7 % (contre 7,7 % un an plus tôt) et en France à 11 % (10,2 % un an plus tôt)
Les taux de chômage les plus élevés ont été observés en Grèce (26,9 %, selon des données qui remontent à avril 2013) et en Espagne (26,3 %). L’Espagne a connu toutefois une baisse de son taux de chômage sur un mois, de 0,1 point, comme au mois de mai 2013.
Les plus fortes hausses sur un an ont été enregistrées à Chypre (de 11,7 % à 17,3 %), en Grèce (de 23,1 % à 26,9 % entre avril 2012 et avril 2013) et en Slovénie (de 8,8 % à 11,2 %). Les baisses les plus marquées ont pour leur part eu lieu en Lettonie (de 15,5 % à 12,5 % entre les premiers trimestres 2012 et 2013), en Estonie (de 10,1 % à 8,0 % entre mai 2012 et mai 2013) et en Irlande (de 14,9 % à 13,5 %).
A noter que l’Italie a connu une baisse de 0,1 point en juin 2013 après avoir atteint en mai 2013, avec 12,2 %, son plus haut taux de chômage depuis le déclenchement de la crise. Au Portugal, le chômage a été en légère baisse, avec 17,4 %, mais en forte hausse depuis juin 2012 où il s’établissait à 15,8 %.
En juin 2013, 5,512 millions de jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage dans l’UE, dont 3,526 millions dans la zone euro. Par rapport à juin 2012, le nombre de jeunes chômeurs, particulièrement suivi dans le cadre de la mise en place de la Garantie pour la Jeunesse, a diminué de 43 000 dans l’UE, mais augmenté de 43 000 dans la zone euro.
En juin 2013, le taux de chômage des jeunes s’est ainsi élevé à 23,2 % dans l’UE et à 23,9 % dans la zone euro, contre respectivement 22,8 % et 23 % un an plus tôt. En juin 2013, les taux les plus bas ont été observés en Allemagne (7,5 %), en Autriche (9,3 %), aux Pays-Bas (11 %) tandis que les plus élevés se situaient en Grèce (58,7 % en avril 2013) et en Espagne (56,1%).
Au Luxembourg, le taux de chômage des jeunes a progressé de 0,3 point en un mois, passant à 19,7 % en juin 2013 (contre 18,3 % un an plus tôt). En Allemagne, il s’établit à 7,5 % (contre 8,1 % un an plus tôt), en Belgique à 23,8 % (contre 20,2 % en juin 2013) et en France à 25,7 % (contre 24,2 % un an plus tôt).
La lecture de cette légère décrue et de l’amélioration, annoncée le 30 juillet 2013, de l’indice de confiance économique qui a atteint en juillet son plus haut niveau depuis avril 2012, laisse "entrevoir une sortie de récession pour les 17 pays de l'Union monétaire", a commenté l’AFP dans son article relatant la publication de ces statistiques.
Néanmoins, l’agence de presse a également cité, sans le nommer, un porte-parole de la Commission européenne qui relativise la bonne nouvelle et renvoie les Etats membres à leur devoir d’action. "Ces chiffres restent affreusement élevés" et "c'est aux Etats membres de mettre en place les réformes pour favoriser l'emploi, s'assurer que les jeunes ont les compétences nécessaires et améliorer l'efficacité des services publics de l'emploi", a-t-il dit.