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Economie, finances et monnaie
Standard & Poor's confirme la notation AAA/A-1+ du Luxembourg avec une perspective "stable" et estime que le secteur financier saura s’adapter avec succès à l’introduction de l’échange automatique d’information
28-03-2014


En date du 28 mars 2014, l'agence de notation Standard & Poor's a confirmé la notation souveraine du Grand-Duché de Luxembourg "AAA" pour la dette à long terme et "A-1+" pour la dette à court terme. Le gouvernement a présenté les grandes lignes du rapport dans un bref communiqué.

Selon Standard & Poor’s, la notation AAA s’appuie sur une bonne capacité de résistance à des chocs externes de l’économie luxembourgeoise et de ses finances publiques.

À cette notation AAA, Standard & Poor's associe une perspective "stable", mettant en avant la stabilité politique du pays et la robustesse des finances publiques comme de solides atouts qui devraient lui permettre de faire face à de potentiels chocs externes.

Selon Standard & Poor's, le taux de croissance du PIB de l’économie luxembourgeoise devrait se situer autour des 2 % pour la période allant de 2014 à 2017. Cette croissance est générée en grande partie par les services financiers. La hausse du taux de la TVA, annoncée par le gouvernement, n’aurait pas d’impact significatif sur ses perspectives positives.

En dépit des défis auxquels le secteur financier devra faire face, Standard & Poor's s’attend à ce que le secteur sache s’adapter avec succès à tous ces changements et connaisse même une expansion pour la période 2014-2017. Parmi ces défis, le rapport relève notamment l’introduction de l’échange automatique d’informations à partir de 2015. Mais il pointe aussi "les coûts liés la mise en conformité avec de nouvelles réglementations internationales". Entre la directive AIFM, les directives UCITS IV et UCITS V, ou encore les directives CRD4 et MiFid II, pour ne citer que ces dernières pour la règlementation européenne, les changements en cours et à venir sont en effet importants.

Standard & Poor's considère également que la taille et la diversification du secteur financier permettront de contrebalancer une croissance générale moins soutenue. Ainsi, la balance des paiements courants, pour la période indiquée, se situerait au-dessus de 6 % du produit intérieur brut.

En ce qui concerne la politique budgétaire, l’agence de notation remarque que le gouvernement a annoncé la mise en œuvre d’une nouvelle approche dans l’élaboration du budget de l’État à partir du projet de budget 2015. À l’horizon 2017, le montant de la dette ne devrait pas dépasser les 30 % du produit intérieur brut. Actuellement ce taux se situe à 24 %.