Face au conflit en Ukraine, le Luxembourg et la Slovénie prônent une solution pacifique

Xavier Bettel et Miro Cerar se sont notamment penchés sur la crise politique en Ukraine. Pour mémoire, depuis le début de l’année 2014, les relations entre l’Union européenne et la Fédération de Russie se sont largement détériorées dans un contexte de tensions et de sanctions réciproques liées à la crise politique en Ukraine et à la rébellion séparatiste armée dans ce pays.

Le 11 février 2015, les présidents russe, Vladimir Poutine, ukrainien, Petro Porochenko, français, François Hollande, et la chancelière allemande, Angela Merkel se sont réunis à Minsk pour étudier un plan de paix pour l'Ukraine. Evoquant cette réunion, le Premier ministre Xavier Bettel a indiqué "espérer" qu’un plan de paix soit conclu et qu’ "une solution pacifique soit trouvée". Pour le Luxembourg et la Slovénie, toute autre issue conduirait à "un scénario catastrophique", selon le Premier ministre luxembourgeois. "La rencontre de demain [la réunion informelle du Conseil européen prévue pour le 12 février 2015, ndlr] sera importante, car nous y obtiendrons des informations sur les discussions qui ont eu lieu à Minsk aujourd'hui", a relevé Xavier Bettel.

"En ce qui concerne la crise ukrainienne, nous sommes d’accord de dire qu’il ne doit pas y avoir de solution militaire", a souligné le Premier ministre de la république de Slovénie, Miro Cerar. "L'Union européenne doit rechercher des solutions à travers le dialogue politique", a-t-il poursuivi.

Miro Cerar a par ailleurs souligné l’importance d’une Europe unie face à ce conflit. "J'espère vraiment que l'ensemble des dirigeants européens resteront unis sur cette question", a-t-il indiqué. "Nous ne pourrons trouver une solution que si nous restons unis", a-t-il souligné.

"Livrer des armes aujourd'hui signifierait que toutes les autres solutions ont échoué, et que donc, la guerre est la solution", a souligné Xavier Bettel. "Ceci n'est pas la position du gouvernement luxembourgeois", a-t-il précisé. "Je souhaite que tous les dirigeants européens soient actifs sur le sujet", a-t-il conclu. Cette position est largement partagée par la Slovénie. "Nous sommes contre la livraison d’armes à l’Ukraine", a souligné Miro Cerar. "Nous devons avoir recours au dialogue politique", a-t-il dit.

La situation en Grèce

"Nous sommes tous les deux curieux de rencontrer notre nouveau collègue grec demain [le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras, NDLR]", a indiqué Xavier Bettel. "Nous voulons savoir ce qu’ils [les Grecs, NDLR] veulent", et "connaître leurs positions politiques", a-t-il poursuivi.

"Je crois vraiment que l'Europe doit montrer sa solidarité envers la population grecque qui est dans une position très difficile", a souligné le Premier ministre slovène. "Mais en même temps, nous devons préserver les règles et standards communs qui ont été adoptés par tous les États membres" et qui "doivent être appliquées de la même façon par tous", a-t-il précisé. "Nous devons rechercher des solutions flexibles pour la Grèce et les pays qui cherchent à avoir de meilleurs conditions de vie", a-t-il conclu.

La lutte contre le terrorisme

Xavier Bettel a également souligné "l’importance" du débat sur le terrorisme international. Selon lui, la marche de solidarité à Paris pour Charlie Hebdo, à laquelle Miro Cerar et lui-même ont pris part, était "un acte important, un acte de solidarité". "Les dirigeants européens et internationaux se sont rassemblés pour dire non au terrorisme et oui à la liberté de presse", a indiqué Xavier Bettel.

"La sécurité et la liberté sont deux valeurs importantes pour nos pays, pour nos citoyens, et pour les citoyens du monde", a déclaré Miro Cerar. "Il faut garantir la sécurité en Europe, mais en même temps, il faut préserver ses libertés", a-t-il poursuivi. Miro Cerar a enfin souligné l’importance de promouvoir une "culture de la tolérance" en Europe.