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Éducation, formation et jeunesse - Emploi et politique sociale
La Commission européenne a publié son premier rapport sur la mise en œuvre de la Garantie pour la jeunesse
04-10-2016


garantie-jeunesseLe 4 octobre 2016, la Commission européenne a présenté un rapport, sous la forme d'une communication, qui souligne les principales réussites de la Garantie pour la jeunesse depuis sa création en 2013, et esquisse les moyens d'améliorer l'action de l'UE et des États membres pour le déploiement de ce dispositif.

La Garantie pour la jeunesse a été créée par une recommandation adoptée par le Conseil EPSCO le 28 février 2013, sur la base d'une proposition présentée par la Commission le 5 décembre 2012, et entérinée en juin 2013 par le Conseil européen. Elle vise à ce que chaque jeune se voit proposer un emploi, une formation continue, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivant sa sortie de l'enseignement formel ou de la perte de son emploi. Dans son discours sur l'état de l'Union du 14 septembre 2016, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, avait fait part de sa volonté de continuer à déployer la garantie pour la jeunesse dans toute l'Europe.

En parallèle à la Garantie pour la jeunesse, fut créée l'Initiative pour l'emploi de la jeunesse (IEJ), qui est un outil de financement de la mise en œuvre de la garantie visant un soutien ciblé des jeunes de moins de 25 ans vivant dans les régions où le taux de chômage des jeunes était supérieur à 25 % en 2012. Vingt Etats membres, dont le Luxembourg ne fait pas partie, y sont éligibles.

Neuf millions de bénéficiaires

Il ressort de la communication de la Commission européenne que si le chômage des jeunes reste une préoccupation majeure dans de nombreux États membres, les jeunes Européens ont dans l'ensemble, depuis 2013, "mieux réussi sur le marché de l'emploi que ne l'annonçaient les prévisions". Environ neuf millions de jeunes ont accepté une offre, d'emploi pour la plupart, dans le cadre de la garantie pour la jeunesse. L'UE compte 1,4 million de jeunes chômeurs et 900 000 jeunes "NEET" (ne travaillant pas et ne suivant ni études ni formation) de moins qu'en 2013. "Ces tendances encourageantes suggèrent que la garantie pour la jeunesse, appuyée par l'IEJ, a contribué à changer la donne sur le terrain", constate le communiqué de la Commission européenne.  

Grâce à l'IEJ, 6,4 milliards d'euros ont été dépensés à l'échelle de l'UE, ce qui a permis de donner une aide directe à plus de 1,4 million de jeunes "NEET" vivant dans les régions les plus défavorisées, rapporte encore la Commission européenne. Au vu de ces avancées, cette dernière a récemment proposé d'augmenter les ressources budgétaires de l'IEJ en affectant un milliard d'euros de plus à la dotation budgétaire spécifique de l'IEJ et en la complétant par un autre milliard provenant du Fonds social européen. "Ces deux milliards permettront d'aider environ un million de jeunes de plus d'ici à 2020 dans les États membres les plus touchés par le chômage des jeunes", dit-elle.

La Commission européenne a également publié une série de fiches pays par pays sur la mise en œuvre de la Garantie pour la jeunesse. La fiche du Luxembourg indique que cet outil a permis de toucher 31,1 % des jeunes chômeurs de la catégorie des NEET. 33,5 % des jeunes sortis du chômage ont eu pour leur part une offre dans les quatre mois suivant leur inscription.

Par ailleurs, "la garantie a contribué à des réformes nationales importantes des systèmes éducatifs, des services de l'emploi et des partenariats visant à offrir aux jeunes de meilleures perspectives", s'est réjouie la commissaire pour l'emploi, les affaires sociales, les compétences et la mobilité des travailleurs, Marianne Thyssen. En la matière, le Luxembourg fait partie du deuxième des trois groupes distingués par la Commission, dans lequel les Etats membres qui ont opéré un renforcement de leur cadre législatif.

Enfin, dans sa communication, la Commission souligne "la nécessité d'intensifier et d'étendre la garantie pour la jeunesse, et d'accélérer la mise en œuvre de l'IEJ". Des efforts supplémentaires doivent être fournis pour aider les jeunes "difficiles à atteindre" et par ailleurs, pour augmenter la qualité des offres et des services proposés aux jeunes.