La députée européenne luxembourgeoise Astrid Lulling, qui est membre suppléante de la Commission Agriculture et Développement rural du Parlement européen, a pris une première position sur la communication de la Commission sur la PAC après 2013. Si elle a déclaré son accord avec les objectifs et les orientations générales du document soumis par la Commission, Astrid Lulling estime que les propositions très générales qui y sont faites "doivent encore être analysées de manière approfondie" par la Commission Agriculture et Développement rural. Il en sera de même des textes législatifs qui seront soumis au Parlement et au Conseil à partir de juin 2011.
L’important sera maintenant, selon Astrid Lulling, que la Commission arrive à convaincre les partenaires au sein de l’UE et à l’extérieur de l’UE que c’est le droit des Européens d’avoir une politique agraire commune rendant possible une agriculture qui couvre la totalité des régions de l’UE et qui assure aux agriculteurs le droit à un revenu approprié et comparable à celui d’autres couches de la population. Cette position devra surtout être défendue face à des pays tiers.
Pour Astrid Lulling, il est évident qu’un revenu approprié ne peut être assuré aux agriculteurs par les prix des produits alimentaires, qui couvrent à peine les frais de production et qui profitent avant tout aux consommateurs. C’est pourquoi des aides directes sont indispensables pour compenser les efforts des agriculteurs qui entretiennent également les paysages européens.
Astrid Lulling a insisté sur le fait que la demande alimentaire de la population mondiale exigera d’ici peu une production alimentaire qui devra pratiquement doubler, et de ce fait, la mise en jachère définitive de surfaces arables en Europe serait une absurdité.
Partant de l’introduction d’un plafonnement des aides directes aux agriculteurs, Astrid Lulling a mis en garde contre les abus qui consisteraient à contourner ce plafonnement. Les aides directes découplées ainsi qu’un soutien supplémentaire au revenu agricole dans les régions défavorisées comme le Luxembourg devraient, selon l’eurodéputée, être maintenus.