Principaux portails publics  |     | 

Emploi et politique sociale
Garantie pour la jeunesse - La commission de l’emploi et des affaires sociales veut en faire bénéficier davantage de régions et d’individus
23-04-2013


garantie-jeunesseLe 23 avril 2013, la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen a approuvé deux amendements au règlement sur le Fonds social européen (FSE) afin que davantage de jeunes et de régions puissent profiter de la Garantie pour la jeunesse et du budget européen dont elle est dotée.

Le 28 février 2013, le Conseil EPSCO avait adopté la recommandation du Conseil sur l’établissement d’une "garantie pour la jeunesse", présentée par la Commission européenne le 5 décembre 2012.  Ce document recommandait aux Etats membres que "tous les jeunes de moins de 25 ans devraient pouvoir bénéficier d'une formation permanente, d'un stage ou d'un contrat d'apprentissage, dans les quatre mois suivant leur sortie de l'enseignement ou la perte de leur emploi".

Or, les eurodéputés de la commission  de l’emploi et des affaires sociales ont modifié la proposition de la commission en portant un amendement au règlement du Fonds social européen (FSE) de telle sorte que la limite d’âge pour pouvoir profiter de la Garantie pour la jeunesse soit portée à 30 ans, afin d’englober les "diplômés de l'université et ceux qui sortent du système éducatif sans qualification", précise le communiqué de presse diffusé par le Parlement européen le 23 avril 2013.

Lors du Conseil européen des 7 et 8 février 2013, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, avait annoncé la mise à disposition d’un budget de 6 milliards d’euros sur la période 2014-20 pour mettre en œuvre cette Garantie pour la jeunesse. Ce financement s’adresserait aux régions dites NUTS 2, selon la classification utilisée pour l'application des fonds structurels, présentant un taux de chômage des jeunes supérieur à 25 %. Afin d’aider encore davantage de régions, les eurodéputés de la commission proposent, par un second amendement, de porter à 20 % le taux de chômage minimal pour être éligible au soutien financier. Le taux de chômage des jeunes au Luxembourg s’élève pour sa part à 18,8 %.

Ces amendements feront l'objet de négociations entre le Parlement et le Conseil en vue d'obtenir un accord de première lecture.

Le Parlement européen a largement soutenu l’idée d’une Garantie pour la jeunesse. Le 24 mai 2012, il avait adopté une résolution, proposée par la commission de l’emploi et des affaires sociales, appelant l’UE à mener une "lutte décidée et urgente" contre le chômage des jeunes. Par ailleurs, le 16 janvier 2013, il avait pressé le Conseil d’adopter la Garantie pour la jeunesse le plus rapidement possible.

"Je me réjouis de la concrétisation de la garantie jeunesse que le Parlement a, à maintes reprises, appelé de ses vœux", a ainsi déclaré le rapporteur sur le Fonds social européen, Elisabeth Morin-Chartier (PPE, FR), à l’issue du vote de la commission parlementaire. "Face à un taux de chômage des jeunes s’élevant en moyenne à 23,7% dans l'UE, il était urgent d’agir et d’éviter que toute une génération ne soit sacrifiée dans la crise. Concentrer les actions dans les régions les plus durement frappées par le chômage des jeunes représente une véritable bouffée d’oxygène", a-t-elle ajouté.