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Economie, finances et monnaie
Jean-Claude Juncker a déclaré à l’AFP être "rassuré" par la réaction des marchés suite à l’annonce des modalités du plan d’aide à la Grèce
14-04-2010


AFPDans un entretien accordé à la journaliste Sophie Laubie, diffusé par l’Agence France-Presse AFP dans la soirée du 13 avril 2010, Jean-Claude Juncker s’est dit "rassuré" par la réaction des marchés qui a suivi l’annonce des modalités du plan d’aide à la Grèce sur lesquelles les ministres des Finances se sont entendus le dimanche 11 avril 2010.

"Nous avons pris dimanche la bonne décision" a commenté le Premier ministre luxembourgeois qui préside l’Eurogroupe, ajoutant qu’il était "rassuré par les réactions des marchés depuis". La chute des coûts auxquels la Grèce va pouvoir emprunter sur les marchés obligataires et un rebond de l’euro ont en effet suivi l’annonce des ministres des Finances, même si le marché semble rester prudent.

Jean-Claude Juncker s’est dit aussi "satisfait" du fait que l’émission de bons du Trésor par la Grèce le mardi 13 avril, qui a suscité une forte demande des investisseurs, avait été "sursouscrite à des taux acceptables".

Quant à savoir si ce bon accueil des marchés éloignera pour autant la perspective d’une activation du plan d’aide à la Grèce, le Premier ministre luxembourgeois a expliqué qu’il serait nécessaire d’attendre "plusieurs jours parce qu'il faudra juger l'accueil définitif par les marchés financiers sur l'ensemble". "Je ne vais pas spéculer sur une éventuelle initiative grecque de présenter une demande", a-t-il ajouté, rappelant une fois de plus que cette décision relèverait du gouvernement grec et devrait être ensuite examinée.

"J'espère toujours - et je suis presque convaincu - que la Grèce, vu le bon accueil par les marchés financiers de la solution de dimanche, ne connaîtra pas de problèmes de financement immédiats", a assuré le président de l’Eurogroupe.

 En ce qui concerne les modalités techniques de participation du Fonds monétaire international (FMI) à ce mécanisme, les discussions sont en cours avec la Commission européenne. A ce sujet, Jean-Claude Juncker a indiqué ne pas se faire "de souci sur l'articulation entre les mécanismes des uns et les mécanismes des autres", ajoutant qu'il était "évident que nous nous mettrons rapidement d'accord avec le FMI sur la conditionnalité".

Interrogé au sujet des modalités de déclenchement du mécanisme, Jean-Claude Juncker a déclaré avoir "fait dire (...) dimanche que ce serait une décision de l'Eurogroupe, probablement au niveau des ministres des Finances". "Mais si un certain nombre de chefs d'Etat et de gouvernements voulaient être directement impliqués dans la prise de décision, ce serait une réunion de l'Eurogroupe au niveau des chefs d'Etat et de gouvernements", a-t-il ajouté.

Quant à un éventuel ralentissement de la procédure du fait de la nécessité de ratifications parlementaires dans certains pays de la zone euro, Jean-Claude Juncker a expliqué que "nous sommes d'accord entre nous que cela n'empêchera pas le déclenchement du mécanisme si certains n'étaient pas encore prêts au moment où il le faudrait".