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Déi Gréng se saisissent de l’anomalie récemment identifiée à Cattenom pour appeler à un arrêt immédiat de la centrale nucléaire, mais aussi pour dénoncer les stress-tests menés au niveau européen comme "une tromperie de grande envergure"
08-02-2012


Déi Gréng se saisissent de l’anomalie récemment identifiée à Cattenom pour lancer une fois de plus leur appel à un arrêt immédiat de la centrale nucléaire. "Malgré les stress-tests européens et les contrôles menés tant par EDF que par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), une anomalie grave est restée inconnue pendant des décennies dans la centrale nucléaire de Cattenom", constatent les écologistes luxembourgeois dans un communiqué daté du 8 février 2012. Ils relèvent que cette anomalie aurait pu provoquer un incident dans le refroidissement de l’un des bassins de refroidissement du combustible, et ce depuis la mise en service de la centrale. Un incident qui met en cause, selon les Verts luxembourgeois, non seulement la culture française de la sûreté nucléaire, mais la crédibilité même de l’Autorité de sûreté nucléaire.

Le fait que, malgré tous les contrôles et les révisions décennales sur la base desquels la durée de vie des réacteurs de Cattenom a été prolongée de dix ans, un défaut aussi critique n’ait pu être identifié est, pour le président du parti, Christian Goebel, "inacceptable". "Le gouvernement luxembourgeois doit faire pression pour que des leçons soient tirées de cet incident", lance-t-il, appelant à un arrêt immédiat et à un contrôle de fond de la centrale.

Le jour même, Jean-Claude Juncker, qui recevait la ministre-présidente sarroise pour une visite de travail, a assuré qu’il exigerait de la part des autorités françaises que toute la lumière soit faite sur cet incident.

Le député écologiste Henri Kox critique aussi les stress-tests européens qui ne sont pas encore tout à fait terminés. Cette anomalie, qui aurait pu provoquer une vidange d’une des piscines de refroidissement de combustibles, aurait dû être détectée dans le cadre du stress-test auquel a été soumise la centrale de Cattenom, juge-t-il en effet. Cet incident révèle selon lui clairement "le véritable objectif de cet exercice" : "les stress-tests européens ne sont pas un label de qualité rigoureux, mais tout au mieux une tromperie sur la marchandise de grande envergure faite pour calmer les citoyens", dénonce ainsi le député.